Martine Ouellet « n’aide pas » à l’appui à la souveraineté, dit le PQ
Un sondage Ipsos montre un recul des intentions de vote pour le parti de Lisée
La chef bloquiste Martine Ouellet est en train de plomber l’appui à la souveraineté, s’entendent pour dire François Gendron et JeanFrançois Lisée, à la lumière d’un nouveau sondage Ipsos.
Selon le coup de sonde effectué pour La Presse auprès de 2001 électeurs, du 29 avril au 2 mai, l’appui à la souveraineté aurait glissé à 31 %.
Sans répartition des indécis, seulement 25 % des répondants voteraient Oui à un référendum, un creux historique.
« On s’en doutait, parce qu’avec les difficultés que le Bloc vit, c’est sûr qu’il y a une corrélation, c’est clair », a commenté en premier le vétéran député péquiste et doyen de l’assemblée nationale, François Gendron, hier matin, à l’entrée du caucus de son parti.
« PAS RÉJOUISSANT » DIT GND
Martine Ouellet et la crise au Bloc québécois sont-elles en train de plomber l’appui à la souveraineté ?
« Je ne veux pas entrer dans cette analyse-là. Ça n’aide pas, a laissé tomber le chef péquiste Jean-françois Lisée. […] Je n’irai pas plus loin que de dire : bien sûr, ça n’aide pas. »
« En effet, ça n’aide pas ce mouvement-là (souverainiste) à avoir l’air d’un mouvement dynamique, moderne et rassembleur, ça c’est sûr et certain », a réagi de son côté le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-dubois.
« Globalement, ce qu’on voit en ce moment entre les indépendantistes à Ottawa, ce n’est pas réjouissant », a déploré le député solidaire de Gouin.
LA CAQ EN AVANCE, LE PQ EN CHUTE
Comme c’est le cas dans tous les sondages effectués depuis l’automne, la Coalition avenir Québec demeure en tête, cette fois avec 35 % des intentions de vote, selon Ipsos, soit un point de plus que dans le sondage Léger-lcn dévoilé le 10 avril dernier.
L’écart avec les libéraux se resserre : les troupes de Philippe Couillard récoltent maintenant 32 % d’appuis. Le Parti québécois recule à 20 %, alors que Québec solidaire stagne à 8 %.
« Il ne faut pas accorder trop d’importance à un sondage cinq mois avant l’élection. J’appelle à la prudence », a signalé M. Lisée.
« Je ne prends rien pour acquis. [...] Si l’élection avait lieu demain matin, je serais confiant d’avoir un gouvernement majoritaire de la CAQ, mais il reste cinq mois », a rappelé lui aussi le chef caquiste François Legault.
« M. Couillard n’y va pas avec le dos de la cuillère depuis un certain temps. Je suis rendu d’extrême droite, misogyne, raciste, a relaté M. Legault. […] Peut-être que ça va porter (ses fruits) un peu. Moi, je m’attends à ce que ça se resserre, que les libéraux montent un petit peu dans les prochains mois. »