La politique avant l’équité
En janvier 2009, à peine 11 jours après sa première assermentation, Barack Obama était déjà pressenti pour le prix Nobel de la Paix, lequel lui fut décerné quelques mois plus tard. Pourtant, le président américain, que la classe médiatique vénérait, n’avait encore rien accompli.
VOYOUS
Et son bilan n’était d’ailleurs guère meilleur même après huit années au pouvoir. Au contraire, sa complaisance envers les plus grands États voyous de ce monde a tué ou déplacé des millions de personnes, et déstabilisé plusieurs pays européens.
Alfred Nobel avait pourtant été explicite. La récompense doit revenir à « une personne qui aura accompli le plus grand et le meilleur travail pour la fraternité entre nations, pour l’abolition ou la réduction des forces armées et pour la tenue et la promotion de congrès pour la paix ».
Donald Trump, en revanche, a réussi ce qui était inimaginable : en dépit de ses joutes verbales inappropriées, il prépare un sommet historique au cours duquel il rencontrera Kim Jong-un, et il a créé un climat propice à l’apaisement des tensions diplomatiques entre les Corées du Nord et du Sud, lesquelles envisagent une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ».
OBJECTIVITÉ
En toute objectivité, si Obama méritait le prix Nobel de la Paix, la candidature de Trump ne devrait-elle pas être au moins envisagée ?
Quant à Michelle Obama, elle a fait la couverture d’une trentaine de magazines américains et de dizaines de magazines internationaux. Elle a même été sur la liste des plus belles femmes au monde. Melania Trump, qui n’a certainement rien à envier à sa prédécesseure, n’a fait la couverture que de deux revues américaines et d’une revue étrangère.
Autant Obama bénéficiait d’un biais positif, autant Trump subit un biais négatif. La Trumpophobie a succédé à l’obamania. Quel dommage que la classe médiatique fasse passer l’impartialité et l’équité après son agenda politique !