Le Journal de Quebec

Une ordonnance de faillite demandée par le créancier

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

L’avenir semble encore incertain à la Station touristiqu­e Massif du Sud depuis une requête au tribunal pour l’émission d’une ordonnance de faillite la semaine dernière.

La saga se poursuit à Saint-philémon. La société propriétai­re des terrains où les pistes de ski sont aménagées a fait parvenir au propriétai­re de la Station touristiqu­e Massif du Sud une « demande pour l’émission d’une ordonnance de faillite » La société, présidée par Louis Beauregard, est la créancière du locataire des terrains, Alain Contant.

Ce dernier a fait défaut de se conformer aux termes du bail emphytéoti­que entre les parties, et le montant dû s’élève à 804 916 $ selon la requête du 27 avril 2018. En parallèle, une procédure d’arbitrage est également amorcée concernant leur différend sur le bail. Un arbitre devrait être désigné sous peu.

« Je n’ai pas encore parlé à nos avocats mais nous allons assurément répliquer. C’est des attaques futiles. Tout va bien. Tout est payé et à jour. Je veux rassurer les gens. Je ne comprends pas », a mentionné M. Contant.

Un syndic de faillite, Lemieux Nolet, est proposé dans le plus récent document de cour. La société espère ainsi qu’une gestion externe puisse améliorer la situation actuelle.

SAISON SAUVÉE

Cette nouvelle procédure arrive quelques jours après la fermeture des activités hivernales à la montagne. La saison de ski a été sauvée et la station a fermé le 22 avril dernier.

À la fin de l’automne, la société avait soumis à M. Contant une propositio­n permettant aux dirigeants de la Station de poursuivre leurs opérations commercial­es jusqu’au printemps 2018.

Selon un autre document officiel, la Station touristiqu­e Massif du Sud, toujours représenté­e par Alain Contant, a contracté le 26 février 2018 une nouvelle hypothèque de 2,5 M$ au taux de 30 % par année. Ce besoin de financemen­t n’aurait pas rassuré la société, au contraire.

UNE PROTECTION

Joint par Le Journal, M. Beauregard n’a pas voulu commenter en détail la situation juridique, se limitant à dire que la requête vers une éventuelle faillite vise simplement à faire reconnaîtr­e les droits de son groupe. « Ça nous protège. » Il ne souhaite pas non plus la fin des sports de glisse à cet endroit. Il n’est pas exclu que les skieurs puissent être de retour en décembre prochain.

Même s’il n’est pas un opérateur de station de ski, M. Beauregard affirme que des offres ont déjà été faites à M. Contant.

En septembre 2017, la municipali­té de Saint-philémon voulait forcer la vente afin de se faire rembourser 850 000 $ en taxes foncières impayées. La station de ski avait versé environ 600 000 $.

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