Un ex-avocat reconnu coupable de voies de fait
Une arrestation citoyenne tourne mal pour l’ex-juriste
Au terme de son deuxième procès à la suite d’une « arrestation citoyenne » pour une histoire de nourriture pour chats, l’ancien avocat Bernard Corbeil a de nouveau été reconnu coupable de voies de fait.
Au matin du 2 février 2013, Corbeil avait décidé de procéder à une arrestation citoyenne à l’égard d’une dame — qui aidait son fils à passer les journaux — qui « volait » la nourriture pour chats que Corbeil laissait sur le pas de sa porte à l’intention des félins errants.
Après avoir élaboré un plan en 49 points, il s’était littéralement jeté sur la dame pour ensuite appeler les policiers, mais l’arrestation s’était retournée contre lui lorsqu’il a été accusé de voies de fait.
Dans sa décision, le juge Hubert Couture a rappelé que l’ancien avocat savait que la personne qui dérobait la nourriture était une dame, qu’elle se déplaçait à pied et qu’elle n’avait pas le visage caché.
« Vous disiez croire qu’elle pouvait être armée, mais comment peut-on penser qu’un camelot soit armé ? » a questionné le juge dans sa décision.
VAINES TENTATIVES
Au surplus, le magistrat a rappelé qu’avant l’arrestation, la victime a d’abord téléphoné à la conjointe de Corbeil pour lui demander d’arrêter de déposer de la nourriture pour chats sur le pas de sa porte puisque celle-ci rendait son félin malade.
En octobre 2012, elle a laissé un dépliant dans la boîte aux lettres du couple mentionnant qu’il était interdit de nourrir les chats errants sur le territoire de la Ville de Québec, puis elle a fait une plainte à la Ville et à la SPA qui sont demeurées vaines.
« Enfin, le tribunal estime que votre témoignage n’a soulevé aucun doute raisonnable et qu’il a laissé transparaître votre personnalité excessive, ce qui a résulté en un manque de jugement », a conclu le magistrat.
Corbeil reviendra devant le tribunal en juin pour les observations sur la peine.