Le Journal de Quebec

Ma fin de vie m’angoisse

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai travaillé toute ma vie à petit salaire, mais j’ai toujours aimé ce que je faisais. Je ne dépensais pas inutilemen­t et je tenais un budget serré. Pas de cartes de crédit, pas de sorties en dehors de mes moyens, j’ai toujours mangé à la maison et porté les vêtements que mon frère me donnait.

Avec un loyer de 700 $ par mois, le téléphone et le câble à 96 $ et l’électricit­é à 125 $, il n’en restait pas assez pour faire des folies. Mon seul sport, c’est la marche tous les jours. Je n’ai jamais eu les moyens d’avoir une auto ni de souscrire à aucune assurance.

Actuelleme­nt, je réfléchis à ma fin de vie et à la façon dont je vais disposer de mon corps. J’en ai parlé à mon frère qui est d’accord pour fabriquer mon cercueil, ce qui va m’épargner des frais funéraires qui, me dit-on, se chiffrent au plus bas à 10000 $. Trop cher pour moi. Quant à la dispositio­n de ma dépouille, mon frère m’offre un bout de son terrain pour m’enterrer.

J’entendais récemment le PDG d’une importante entreprise funéraire dire publiqueme­nt qu’il existe désormais plusieurs façons d’être enterrés. Ce n’est plus uniforme comme avant. Le grand passage final ne se fait pas pour tout le monde de la même façon. Depuis que la crémation est acceptée, les choses ont changé. On peut même faire disperser ses cendres où on veut. Toujours selon ce PDG, les organisati­ons funéraires sont désormais tenues de faire selon les désirs du client. Ça me rassure. Robert

Certes, les choses ont évolué dans ce domaine, mais il existe quand même des lois à respecter et je ne pense pas que votre envie que les choses se passent entre votre frère et vous soit une idée acceptable. Je vous conseiller­ais de vous adresser sans frais à une entreprise funéraire pour qu’on vous renseigne sur ce qu’on peut ou ne peut pas faire. En passant, les coopérativ­es funéraires offrent souvent des forfaits beaucoup moins chers que certains salons, sans oublier la prestation de 2500 $ du gouverneme­nt à laquelle vous aurez droit.

Pourquoi continuer à véhiculer un tel sophisme?

En ce dimanche de février, je termine la lecture de votre chronique pour réaliser que vous citez ce qui me semble être un beau sophisme, véhiculé par notre PM Justin lui-même et repris par plusieurs journalist­es et politicien­s, selon lequel la légalisati­on du cannabis n’apportera rien de nouveau sous le soleil, puisque selon La Presse, 30 % des ados en ont déjà consommé l’an dernier, que près de 9 % en prennent de façon régulière, que la légalisati­on devrait assurer la qualité des produits sur le marché et le sortir des mains de la mafia.

Vous croyez réellement que la légalisati­on du cannabis n’augmentera pas sa consommati­on chez les jeunes? Que la mafia perdra le contrôle de ce marché et que la qualité du cannabis sera assurée? Croyez-vous que les avantages à légaliser le cannabis sont supérieurs aux effets pervers et à l’augmentati­on des problèmes sociaux que cela générera? Et si oui, ne pensez-vous pas que notre gouverneme­nt devrait procéder de la même façon avec les autres drogues et la prostituti­on? Donc légaliser pour mieux contrôler? Imaginez les profits faramineux pour les gouverneme­nts et les amis du régime. Un ex-éducateur qui croit que notre plus grande richesse naturelle se trouve dans une jeunesse saine et équilibrée. Robert Brunette

Trouvez-vous logique de privilégie­r un statu quo qui permet à des criminels d’engranger des milliards de profits par année, alors qu’on ne peut plus revenir en arrière tellement la machine a progressé dans le sens de la loi devant une consommati­on du produit qui ne cesse d’augmenter? Personnell­ement, je préfère donner la chance à plusieurs coureurs (nos divers gouverneme­nts) de montrer comment ils sont aptes à gérer cette consommati­on de la façon la plus adéquate possible.

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