La SQ enquête sur une mort suspecte à Thetford Mines
Une femme dans la quarantaine est décédée jeudi
La Sûreté du Québec enquête sur un décès nébuleux, survenu jeudi dans un appartement du centreville de Thetford Mines.
Le mystère plane sur la découverte de la dépouille d’une femme dans la quarantaine survenue jeudi après-midi, au 83, rue Saint-alphonse. Selon les informations obtenues sur place par Le Journal, la femme ne vivait à cet endroit que depuis le 1er mai, soit mardi dernier.
C’est d’emblée la Sûreté municipale de Thetford Mines qui a été dépêchée sur les lieux, mais le dossier a été transféré à la SQ, vu les circonstances suspectes du décès.
Les enquêteurs des crimes contre la personne, des crimes majeurs, des techniciens en identité judiciaire ainsi qu’une équipe de la SM de Thetford Mines collaborent sur l’enquête.
Hier en milieu de journée, le logement où a été découvert le corps était toujours sous la loupe des nombreux enquêteurs. Une autopsie doit être pratiquée sur la dépouille.
La SQ n’a toujours pas révélé l’identité de la femme, puisque la famille n’avait pas complètement été avisée.
SOUS LE CHOC
La voisine directe de l’appartement où a été faite la macabre découverte était sous le choc, au lendemain de l’événement. Elle dit avoir été témoin d’un bruit assez vio- lent, peu avant que le corps soit retrouvé.
« J’ai entendu un bruit, comme quelque chose qui a frappé dans le mur. Tu ne peux pas frapper comme ça avec un meuble. C’était violent, agressif. Jamais je n’oublierai ça. Ensuite, il y avait comme des gémissements, des petits cris. Ç’a duré même pas quatre minutes », souligne la femme, qui préfère aussi garder l’anonymat.
« Elle attendait son copain de Québec, mardi. Elle trouvait ça long avant qu’il arrive, elle fatiguait et elle demandait combien de temps ça prenait, entre Québec et Thetford Mines », ajoute-t-elle.
« LA VIE DURE »
Selon une amie de cette voisine, Claire Beaudoin, la femme est venue à plusieurs reprises pour emprunter le téléphone, depuis son arrivée. Elle ajoute qu’elle semblait avoir eu « la vie dure ».
« Elle avait perdu son cellulaire. Elle semblait agitée, indique Mme Beaudoin. Je me demande si elle n’avait pas quelqu’un à fuir. »
Les deux femmes rapportent qu’elle avait une fille qui vivait dans la région de Montréal, avec son père.
Un homme qui connaissait un peu la dame et qui a aussi souhaité taire son nom rapporte qu’elle souhaitait apporter de grands changements à sa situation personnelle. « Elle vivait seule. Elle venait de Montréal. Elle voulait reprendre sa vie en main et retourner à l’école », indique-t-il.