Aldo coupe 140 postes malgré 52 M$ en aide de Québec
Un appui gouvernemental de 52 millions $ n’empêchera pas le Groupe Aldo de procéder à la fermeture de son centre de distribution de Montréal, entraînant la perte de 140 emplois d’ici avril prochain.
C’était la consternation au centre de distribution d’aldo dans l’arrondissement Saint-laurent, hier. Les 139 employés à temps plein écoperont des efforts de modernisation de l’entreprise.
ENTENTE OBSOLÈTE
Pourtant, il y a 4 ans à peine, Aldo injectait 360 millions dans son siège social – dont 52 millions provenaient du gouvernement du Québec – pour embaucher 400 personnes d’ici 2019.
Cette aide était composée d’un prêt de 40 millions de dollars, d’une contribution non remboursable de 10 M$, d’une subvention de 2 M$ pour la formation de la main-d’oeuvre.
Or, l’industrie du détail s’est tellement transformée que l’entente est devenue obsolète, a affirmé une porte-parole d’aldo, hier, en réponse aux questions du Journal.
« L’entreprise a déjà investi 32 % de plus que prévu en équipements et logiciels et continuera d’investir massivement dans ce secteur au cours des cinq prochaines années », dit-elle.
« On a toujours été transparent avec Investissement Québec et on continuera de l’être. […] Plusieurs rencontres et discussions ont eu lieu au cours de la dernière année afin de revoir les différentes modalités de l’entente. »
SOUS-TRAITANCE
Après la fermeture du centre de distribution en avril 2019, Aldo confiera le travail à quatre sous-traitants, et utilisera ses magasins nord-américains comme « mini-centres de distribution ».
Aldo soutient qu’elle « continuera d’opérer à partir de son siège social montréalais » où travaillent 1132 personnes. La compagnie chercherait à pourvoir 70 postes en ce moment. La société prévoit aussi créer 55 nouveaux postes d’ici la fin de 2018.
La ministre de l’économie Dominique Anglade a décliné la demande d’entrevue du Journal. Une porte-parole a précisé que « toute modification à l’entente » doit être approuvée par Québec et que le gouvernement souhaite « que l’entente soit respectée ».