Des leurres articulés très performants
À chaque saison de pêche, le guide professionnel Bruno Morency arrive toujours avec des nouveautés dans le domaine de la pêche du doré et du brochet. Cette fois, il présente des leurres multisections.
« Nous assistons à une expansion importante de ces nouveaux leurres très performants, qui permettent de réveiller l’instinct des gros prédateurs. Jusqu’à présent, les poissons nageurs jointés étaient les seuls de leur catégorie. Ces nouveaux multisections offrent aux amateurs une nouvelle technique très efficace », assure Bruno Morency.
Ces leurres comptent entre 3 et 8 sections mobiles donnant une allure plus naturelle.
« Un poisson ne se déplace pas toujours de manière rectiligne. Très souvent, il nage en ondulant son corps, le mouvement que ces nouveaux leurres imitent parfaitement.
« De plus, ils contiennent des billes qui émettent des sons. Ces sons arrivent directement à l’oreille du prédateur, même s’il se trouve à une longue distance de votre appât », explique le spécialiste.
Ces nouveaux leurres sont principalement conçus pour la pêche du doré, du brochet et de la truite grise, mais ils ne se limitent pas à ces espèces.
« Même pour une grosse truite mouchetée, ils peuvent représenter un bon repas. Rappelons qu’un prédateur peut s’attaquer à une proie qui a la dimension des 2/3 de son corps », insiste le professionnel.
LA TECHNIQUE
Il y a deux façons de pêcher avec ce genre de leurre.
« Les pêcheurs qui vont les utiliser à partir de la berge ou d’une embarcation doivent employer la méthode du stop and go, parce que cela va donner une allure plus naturelle au leurre. De par leur poids, ils vont descendre d’un pied à la seconde.
« Par exemple, le leurre qui imite un brochet de 8 pouces, dont le poids est de 75 grammes, se retrouvera, après 6 secondes, à 6 pieds de profondeur. Lors de la récupération, l’appât va demeurer en suspension à la profondeur voulue », raconte M. Morency.
L’autre technique utilisée, c’est la pêche à la traîne. Encore là, il faut poser certains gestes pour activer le leurre, parce qu’un poisson ne nage pas toujours en ligne droite, sans bouger.
« Je conseille de faire des changements de vitesse avec le moteur, afin que le leurre imite parfaitement un poisson qui se sauve, réveillant ainsi l’instinct des prédateurs. Il faut choisir l’appât qui ressemble le plus aux espèces dont vont se nourrir les poissons dans un lac. Cela va donner encore plus de chances », conseille Bruno Morency.
L’ODORAT DES POISSONS
En terminant, l’expert a tenu à mettre en garde au sujet des odeurs.
« Trop de pêcheurs oublient que les poissons ont un sens de l’odorat très développé. Les deux trous à l’avant de leur tête servent à sentir et non pas à respirer. Il faut donc neutraliser le plus possible les odeurs sur les leurres et même ajouter des odeurs qui se vendent pour attirer les poissons.
« Une cuillère dans le fonds d’un coffre à pêche va capturer les odeurs autour d’elle et faire fuir les poissons. C’est un des sens des poissons dont plusieurs ne tiennent pas compte », conclut le spécialiste.