Appel pour diminuer les emballages à l’épicerie
C’est possible d’être écolo tout en économisant, affirment des consommatrices
Il est possible d’être écolo tout en économisant, disent des Montréalaises qui invitent les consommateurs à réduire la quantité d’emballages qu’ils achètent.
« Il y a trop d’emballages, on n’a pas besoin de tout ça, il faut montrer aux épiceries que l’on n’en veut plus », lance Eva Franc, une citoyenne qui souhaite conscientiser les consommateurs aux effets du suremballage.
Mme Franc pense notamment aux portions individuelles bien appréciées pour leur aspect pratique, mais qui produisent beaucoup de déchets.
« Ces portions individuelles sont un gain de temps pour les familles. On vit dans une société où tout va très vite, mais on pourrait prendre un peu plus de temps pour répartir la compote de pommes dans des contenants réutilisables, par exemple. On aurait un gain d’argent en plus de diminuer son impact environnemental », soutient-elle.
Elle cite en exemple un pot de beurre d’arachide qui est près de deux fois moins cher (et plus écologique) en format familial qu’en paquet de contenants individuels, ou encore les briques de fromage plutôt que les petits sachets individuels.
Il en va de même pour le jus de légumes. Un grand format de 950 ml peut revenir à 2,29 $, tandis qu’il en coûterait 3,04 $ pour avoir la même quantité avec les petites canettes.
ABERRANT
Mme Franc s’inquiète de ces tonnes de plastique qui s’accumulent présentement dans les océans. Ces déchets nuisent aux écosystèmes et sont souvent ensuite avalés par les poissons, puis possiblement consommés par l’humain.
Plus de 8,8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les mers chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
D’après l’organisation des Nations unies, à ce rythme, il y aura plus de plastique dans les mers que de poissons d’ici 2050.
« On veut faire prendre conscience aux gens qu’au final, on n’en a pas besoin de tous ces emballages. S’ils enlèvent euxmêmes tous les emballages, ils pourront voir que ça devient un peu aberrant », insiste Mme Franc.
« PLASTIC ATTACK »
Mme Franc et deux autres citoyennes, Marie-eve Bolduc Lemoyne et Caroline Thibault, organisent l’action « Plastic Attack » aujourd’hui, alors qu’elles invitent les consommateurs à venir faire leur épicerie au Provigo Angus à Montréal en y laissant tous leurs emballages dans un panier à l’extérieur du magasin.
D’autres « Plastic Attack » ont déjà eu lieu dans 17 pays dans le monde.