Alex Ferguson opéré d’urgence au cerveau
Le Royaume-uni sous le choc après l’annonce
Londres | (AFP) Dimanche angoissé pour l’angleterre et l’écosse du football alors que le légendaire Sir Alex Ferguson, âgé de 76 ans, est toujours en soins intensifs après son opération à la suite d’une hémorragie cérébrale samedi.
« Ferguson se bat pour la vie » : le même gros titre pour le tabloïd The Sun et les Sunday Times et Sunday Telegraph résume la situation.
Pas de nouvelle depuis le communiqué de Manchester United indiquant que « tout s’est bien passé » et que l’écossais a désormais « besoin de passer un moment en soins intensifs pour optimiser son rétablissement ».
Une hémorragie cérébrale est un saignement qui survient dans le crâne de façon brutale, après la rupture d’un vaisseau. Cela peut se produire notamment après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou à cause d’un traumatisme crânien, à la suite d’un choc. Une opération est parfois nécessaire pour évacuer l’hématome et réduire la pression que l’excès de sang exerce sur le cerveau et qui peut provoquer des dégâts irrémédiables, voire la mort.
« INDESTRUCTIBLE »
Le pays se remet du choc, car « l’homme semblait indestructible, inattaquable, un élément pérenne de notre paysage footballistique », écrit le Telegraph.
L’opération a, en effet, pris tout le monde par surprise. Sir Alex était apparu en forme à Old Trafford dimanche dernier pour rendre hommage à l’un de ses plus grands rivaux, Arsène Wenger, dont c’était la dernière visite avec Arsenal après 22 ans à la tête des Gunners.
Les deux légendaires entraîneurs, grands rivaux avant la retraite de Ferguson en 2013, avaient échangé quelques mots avant que l’écossais aux 13 titres en Premier League n’offre un vase en argent à l’alsacien.
Hier, Wenger a lui rendu hommage à son vieil ennemi, alors que l’alsacien faisait ses adieux à l’emirates Stadium.
« Premièrement, à Arsenal, nous nous préoccupons. Je lui souhaite un bon rétablissement », a-t-il dit après la victoire de 5 à 0 contre Burnley, en préambule de sa cérémonie d’adieux. D’une légende à une autre...
PACEMAKER
Reste que ce n’est pas la première frayeur pour l’ancien gérant de Manchester United. Déjà en 2003, il avait été opéré du coeur pour des irrégularités du rythme : il vivait depuis avec un pacemaker.
Cela n’avait pas empêché l’écossais, qui avait déjà pensé à la retraite en 2002, de repartir pour dix ans à la tête des Red Devils, remportant notamment cinq titres de champions d’angleterre et un en Ligue des champions en 2008.