Le Journal de Quebec

L’inquiétude grimpe face au G7

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se municipale karine.gagnon @quebecorme­dia.com

Le maire de Québec s’était jusqu’à maintenant montré des plus optimistes face aux impacts pour Québec de la tenue du Sommet du G7 dans Charlevoix, en juin. Le vent a tourné hier.

Il y a un mois à peine, Régis Labeaume voyait même un bénéfice pour Québec par rapport à la tenue de l’événement, qui allait selon lui permettre de montrer la beauté et les avantages de Québec au monde entier. La police s’occupait de la sécurité, et il verrait au remboursem­ent des dépenses.

Si le maire s’abstient d’employer un ton alarmiste, on le sent désormais moins enjoué. Récemment, de nombreuses craintes ont abouti sur son bureau. Les commerçant­s de différents secteurs s’en font. Les résidants aussi, comme en témoigne la sortie dans nos pages du conseil de quartier de Saint-jean-baptiste.

Les images saisissant­es, et si désolantes, des manifestat­ions du 1er mai à Paris donnent froid dans le dos. Des centaines de personnes associées au Black Bloc, dont des membres sont attendus à Québec, y ont été arrêtées après avoir saccagé et mis le feu à des commerces et des véhicules.

RÔLE DE CONCIERGE

Réclamant une séance d’informatio­n publique de la GRC, M. Labeaume s’est par ailleurs empressé, hier, de rappeler que les règles changent lors d’un événement de ce type. Le maire « n’a plus d’autorité sur la sécurité » dans la ville.

Il est néanmoins du devoir du maire de mettre la pression nécessaire pour que les citoyens soient bien informés et rassurés. Son prédécesse­ur, Jean-paul L’allier, s’était lui aussi retrouvé dans cette position inconforta­ble en 2001, lorsque Québec avait été l’hôte du Sommet des Amériques.

Inquiet et frustré de la place plus qu’effacée que lui réservait le fédéral, et qu’il avait qualifiée de « rôle de concierge », M. L’allier avait fini par regretter d’avoir appuyé la candidatur­e de la ville.

Une campagne d’informatio­n sur le périmètre de sécurité avait eu lieu. M. L’allier avait aussi offert son soutien aux commerçant­s qui seraient contraints d’effectuer des démarches pour être dédommagés.

Cette fois, pourquoi a-t-on choisi de ne pas ériger de périmètre ? Que doivent faire les résidants et commerçant­s en prévision du Sommet ? En cas d’incidents, pourront-ils être dédommagés, et comment ? À un mois du Sommet, nul ne sait encore.

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