Les salaires élevés sont source de performance
AGENCE QMI | Les PME qui offrent une rémunération élevée sont parmi les plus performantes au Canada, selon une étude de la Banque de développement du Canada (BDC) dévoilée hier.
Dans son rapport, la BDC a compilé les données de 950 000 petites et moyennes entreprises (PME) et a retenu seulement 4 % des entreprises canadiennes hautement performantes.
Le secret de leur réussite réside dans l’adoption par ces PME d’une stratégie basée sur une trilogie gagnante : des salaires élevés, une expansion à l’international et un niveau d’endettement très bas.
Chez les entreprises hautement performantes ayant un chiffre d’affaires de deux à dix millions de dollars, l’étude révèle que la rémunération moyenne dépasse de 45 % la moyenne du secteur.
Les analystes de la BDC notent que les PME les plus performantes réalisent entre 21 % et 26 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger, alors que les autres entreprises exportatrices stagnent entre 16 % et 19 %.
En outre, la faiblesse du niveau d’endettement donne aux PME plus de marge de manoeuvre pour investir dans la croissance, observe la BDC, qui précise que les entreprises chefs de file intègrent dans leur stratégie la productivité et l’innovation, notamment l’investissement dans les nouvelles technologies.
SELON LA TAILLE
Le rapport de la BDC qui cite des études de cas donne des pistes à suivre par les PME, en fonction de la taille de leur chiffre d’affaires.
Ainsi, les petites entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à deux millions de dollars devraient miser sur la croissance pour accroître leurs bénéfices. « Ces bénéfices pourront être réinvestis et mener à un cercle vertueux d’amélioration et de gains de compétitivité », affirme la BDC dans un communiqué.
Pour les entreprises de taille moyenne qui ont un chiffre d’affaires oscillant de deux à dix millions de dollars, la solution réside dans l’investissement dans les équipements et la formation des employés, ajoute la Banque de développement du Canada.
Elle recommande aux grandes entreprises (des chefs de file avec un chiffre d’affaires de 10 à 100 millions de dollars) de miser davantage sur l’expansion internationale pour diversifier leurs ressources.
« Si les entreprises canadiennes adoptent les stratégies des entreprises les plus performantes, notre économie en bénéficiera et le niveau de vie de tous les Canadiens s’améliorera », soutient Pierre Cléroux, vice-président et économiste en chef à la BDC.