CECI VOUS A COÛTÉ 10 MILLIONS
4 ans plus tard, tout est à refaire sur le pont Laporte
La chaussée du pont PierreLaporte, refaite il y a quatre ans au coût de 10,2 millions $, est minée par d’énormes trous qui rendent la conduite périlleuse par moment. Le ministère des Transports va devoir réinvestir d’importantes sommes pour la réparer.
Les trois voies en direction sud sont parsemées d’énormes trous permettant à certains endroits d’apercevoir la dalle de béton qui fait partie du tablier du pont. Les roulières de la voie du centre sont aussi très prononcées.
Le Journal a été témoin d’automobilistes qui ont perdu un enjoliveur de roues et d’autres qui ont dévié de leur voie à la dernière minute afin d’éviter les trous.
La membrane d’asphalte, qui a été installée il y a quatre ans pour protéger la dalle de béton, n’a visiblement pas tenu le coup.
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) reconnaît qu’il y a « effectivement des problèmes ». Si les conditions hivernales ont contribué à la situation, il s’agit néanmoins d’une détérioration prématurée.
L’ENTREPRENEUR PAS BLÂMÉ
« C’est un phénomène de pelade et non des nids-de-poule. Les couches d’asphalte se séparent les unes des autres », indique Guillaume St-pierre, porte-pa- role du MTQ.
Il ajoute qu’il s’agit « d’un comportement inattendu » de la membrane et que ce n’est pas imputable à l’entrepreneur qui a fait les travaux en 2014.
« Nous sommes intervenus une dizaine de fois au cours des derniers mois pour donner une solution en attendant », ajoute M. Paradis.
Un appel d’offres est lancé pour octroyer le contrat des travaux de réparation. Celui-ci prend fin le 22 mai.
« L’entrepreneur devra intervenir rapidement », indique le porte-parole.
Des travaux de correction seront effectués d’ici le 15 juillet. L’asphalte abîmé sera retiré, un produit d’adhérence sera ajouté et de l’asphalte neuf sera remis. Certaines sections plus touchées seront complètement refaites d’ici l’automne.
« TRÈS DANGEREUX »
Plusieurs usagers de la route réclament ces travaux. Le Caa-québec, qui est en pleine campagne pour établir les pires routes du Québec, confirme que le tronçon a été rapporté à plusieurs reprises.
« C’est très dangereux. On voit les trous à la dernière minute. On n’a pas le temps de les éviter à cause des autres véhicules à côté, donc on passe dedans et ça cogne fort », indique François St-pierre.
Un motocycliste, Sylvain Leclerc, estime que c’est inacceptable.
« On doit rester en plein centre des voies ou coller les lignes. Ça te prendrait un motocross si tu veux rester dans les roulières », dénonce-t-il.