Une spécialiste suggère à la GRC de tenir un point de presse
Marie Morneau se dit en phase avec le maire Régis Labeaume à ce sujet
Une experte en communication, qui a animé une conférence de presse des autorités policières avant le Sommet des Amériques de 2001, estime que la GRC a intérêt à faire rapidement le point pour rassurer la population de Québec à l’aube du G7.
« Dans n’importe quelle gestion de crise, il faut dire aux gens : on sait qu’il y a une crise, on sait quelle est la crise et on s’en occupe. C’est ça que les gens ont besoin de savoir. Il faut les rassurer », a mentionné la communicatrice Marie Morneau au Journal.
La GRC chapeautera la sécurité lors de l’événement mondial du mois prochain, en collaboration avec divers autres corps de police.
« Le fait de faire une conférence de presse, ça envoie le message qu’on travaille là dessus (le G7) et qu’on est organisés, a ajouté la spécialiste. Il faut dire aux gens qu’on est en contrôle et qu’on sait ce qu’on fait. »
Le 6 avril 2001, deux semaines avant le Sommet, quatre services de police avaient d’ailleurs tenu un point de presse commun pour montrer qu’ils étaient « prêts pour la casse et le terrorisme », selon le titre qui coiffait la une du Journal du lendemain.
Mme Morneau se dit en phase avec le maire Labeaume quant à la nécessité d’informer la population par l’intermédiaire d’une conférence de presse. Par contre, elle ne pense pas qu’une assemblée publique d’information soit le forum idéal pour bien orienter les citoyens.
LA GRC PEU BAVARDE
D’autre part, la GRC n’était pas capable de dire si elle organisera la rencontre d’information réclamée lundi soir par le maire de Québec. « Je n’ai pas de réponse à vous donner en ce moment. (…) Les patrons (de la GRC) ont été chargés de la question, mais je n’ai pas d’autres détails. Ce sera un dossier à suivre rapidement », nous a fait savoir le caporal Erique Gasse, porteparole de la GRC.
De façon plus générale, M. Gasse a indiqué « que des mesures de sécurité qui vont évidemment être mises en place à Québec pour le G7. Des périmètres seront érigés au besoin. Pour l’instant, il n’y a pas d’endroit qui est désigné à Québec. La sécurité va être adaptée selon la programmation. On peut agir rapidement. »
INQUIÉTUDES
De son côté, Alain Samson, président du conseil de quartier du Vieux-québec-cap-blanc-colline-parlementaire, a dit partager « les mêmes inquiétudes » exprimées lundi par son homologue du conseil de quartier de Saint-jean-baptiste.
« On entend toutes sortes de rumeurs et on n’est au courant de rien, a-t-il déploré. La GRC doit s’occuper de ça. »