« Pour ne pas oublier » un ado happé à mort
Ses proches veulent une journée à sa mémoire
La famille du jeune homme décédé tragiquement à l’âge de 17 ans après qu’il eut été happé par un présumé chauffard en état d’ébriété en mars dernier à Charlesbourg souhaite voir un jour la date de son décès porter le titre de « Journée Thomas Ratté ».
Keven St-hilaire, 29 ans, s’est livré à la première heure au palais de justice de Québec, hier matin, pour faire face aux accusations de conduite avec les capacités affaiblies causant la mort qui pèsent contre lui.
Dans la salle, la famille du jeune Thomas, âgé de 17 ans, faisait face pour la première fois à l’homme qui a fauché la vie de celui qu’ils surnommaient affectueusement « Tomy ».
« Il ne faut plus banaliser le fait qu’on est capable, qu’on n’est pas loin de chez soi et qu’il n’y aura pas de conséquences… Collectivement, il faut réaliser aussi que ce geste a des impacts… Moi, je ne reverrai plus jamais mon fils… », a laissé tomber au sortir de la salle, hier, le père de Thomas, Benoit Ratté, avant de fondre en larmes.
DONNER UN SENS À LA TRAGÉDIE
Pour ne pas que le départ de Thomas soit vain, pour donner un sens à cette tragédie, sa famille et ses proches espèrent dans un proche avenir, voir la journée du 24 mars être décrétée « Journée nationale de la sobriété ».
Le 18 mai prochain, la famille de Thomas doit rencontrer le ministre de l’emploi et de la Solidarité, François Blais, et l’une de ses demandes ira en ce sens.
« On aimerait que cette journée porte le nom de Journée Thomas Ratté. On voudrait que Thomas soit inscrit en souvenir pour ne pas oublier et que chaque année, la cause de la conduite avec les facultés affaiblies soit ramenée à l’avant-plan », a expliqué le parrain du jeune homme, Éric Dion.
« La conduite avec les facultés affaiblies c’est criminel… Ça brise des vies… Ça détruit des familles… comme la nôtre », a ajouté la marraine de Thomas, MarieClaude Brunelle, avant de retourner vers les siens.
Rappelons que le 23 mars dernier, Thomas se promenait en compagnie de sa copine et d’un ami lorsque la camionnette conduite par St-hilaire l’a violemment percuté au coin de l’avenue du BourgRoyal et de Château-bigot. Il est décédé le lendemain.
Sans antécédent judiciaire, Keven St-hilaire a pu reprendre sa liberté pour la suite des procédures, mais il lui a été interdit de conduire tout véhicule à moteur ou encore de consommer de l’alcool.