L’accusé peut encore monter à bord du bus
Le syndicat des chauffeurs du RTC déplore que l’individu accusé d’avoir agressé l’un de ses membres n’ait aucune interdiction de prendre l’autobus depuis sa remise en liberté lundi.
La victime, un chauffeur d’expérience, a subi des blessures sérieuses. Avec une commotion cérébrale et le nez fracturé, une deuxième opération pourrait être nécessaire. Sa convalescence sera longue.
L’employeur aurait dû dénoncer fermement l’agression, mais il ne s’est rien passé, selon la présidente du syndicat (SETPQM-CSN), Hélène Fortin.
PEINE EXEMPLAIRE DEMANDÉE
« On aurait voulu une interdiction de prendre l’autobus, au moins jusqu’au procès », explique-t-elle.
Le syndicat s’interroge également sur le mutisme de l’employeur.
« La direction n’hésite pas à sortir sur la place publique pour défendre toutes sortes de décisions, comme les nouveaux abribus, mais ne le fait pas lorsqu’il s’agit de défendre ses employés quand il y a une agression », se désole Mme Fortin.
Un homme de 21 ans, de Québec, a été arrêté vendredi dernier pour voies de fait causant des lésions et menaces de mort.
« On demande une peine exemplaire pour une agression sauvage et gratuite », termine Hélène Fortin.