Surplus important de 8,1 millions $ à SaintAugustin l’an dernier
La Ville de Saint-augustin-de-desmaures a terminé l’année financière 2017 avec un important surplus de fonctionnement de 8,1 M$, lequel sera affecté en grande partie au remboursement de la dette.
Ce surplus majeur, une bonne nouvelle en soi, n’aura toutefois pas d’effet à court terme sur le compte de taxes des Augustinois, qui ont casqué avec des hausses de plus de 35 % depuis 2015.
S’il n’en tient qu’au maire Sylvain Juneau, qui préside désormais un conseil composé d’indépendants, les surplus serviront à « rembourser notre dette le plus vite possible ».
« En affectant ça à la dette, c’est exponentiel. Ça veut dire qu’on va diminuer les intérêts qu’on paie et les intérêts sont dans le budget de fonctionnement de 2018, donc ça accélère le tempo de remboursement », a-t-il confié en entrevue, hier, espérant pouvoir donner un répit aux contribuables à moyen terme.
LA DETTE DIMINUE
La dette a baissé dans les derniers mois et s’élève à environ 95 M$, alors que le budget annuel de la municipalité tourne autour de 62 M$ (en incluant la quote-part versée à l’agglomération de Québec).
« On garde le cap, et d’ici la fin du mandat on vise de la descendre à 85 M$, un chiffre conservateur, et si la tendance se maintient, ça va être mieux que ça », anticipe le maire. En entrevue, Sylvain Juneau a toutefois mis plusieurs bémols sur l’ampleur du surplus réalisé en 2017. Il y a un écart important, dit-il, entre le chiffre qui apparaît noir sur blanc dans les livres comptables et la réalité. Ce surplus « théorique » sur papier ne tient pas compte, par exemple, d’une compensation de 1,6 M$ versée par la Ville de Saint-augustin au ministère de l’environnement pour la perte d’un milieu humide dans le parc industriel.
FACTEURS À NE PAS NÉGLIGER
Plusieurs facteurs ont également contribué à embellir le portrait financier de la municipalité et à creuser l’écart avec les projections budgétaires, tempère le maire.
Il pointe du doigt notamment les revenus de taxes plus élevés que prévu (en raison d’ajouts inattendus au rôle d’évaluation en 2017, au lieu de 2018) et des projets d’immobilisation qui ne se sont pas concrétisés. Le surplus réel serait donc moins élevé que les 8,1 M$ inscrits dans le rapport financier, ce qui commande une certaine prudence, a-t-il fait valoir. Le maire prévoit aussi utiliser une partie des surplus pour payer comptant la démolition éventuelle du Centre communautaire Jean-marie-roy. « On ne peut pas faire d’emprunt pour ça puisque ce n’est pas une immobilisation », a-t-il rappelé.