Québec veut réduire les délais pour les migrants économiques
Le gouvernement entend privilégier ceux qui ont des compétences recherchées
AGENCE QMI | Le gouvernement du Québec veut faire passer de 32 mois à moins de 12 mois les délais de traitement des demandes pour 31000 immigrants économiques sous sa responsabilité.
« C’est une révolution ! On change toutes les règles en matière d’immigration au Québec », a clamé le ministre de l’immigration, David Heurtel.
Québec veut parvenir à ses fins à l’aide d’un projet de règlement sur la loi de l’immigration qui entrera en vigueur l’été prochain.
« On va s’assurer de privilégier les personnes qui ont les compétences dont on a besoin. On s’adapte, on a un règlement flexible, qui est capable de répondre maintenant aux besoins de l’économie québécoise », a insisté le ministre.
MIEUX RÉPONDRE AUX BESOINS
En mars dernier, l’entreprise Olymel a dû recruter de la main-d’oeuvre temporaire en Afrique et à l’île Maurice pour combler ses besoins et elle n’est pas la seule.
Dès qu’il recevra la demande, Québec voudra connaître la qualification du demandeur, ainsi que son degré de connaissance du français. Ensuite, celui-ci pourra bénéficier d’un programme destiné à améliorer sa maîtrise de la langue avant son arrivée au Québec.
« Avant, c’était premier arrivé, premier servi, ce qui créait de très longs délais. Maintenant, on va pouvoir non seulement analyser les compétences en français, mais également [l’ensemble de] ses compétences et permettre de faire une meilleure sélection en fonction des besoins de main-d’oeuvre en région », a assuré M. Heurtel.
DÉVELOPPEMENT DE PME
Le projet de règlement modifiera aussi les règles concernant les immigrants investisseurs. Québec leur demandera non plus 800 000 $, mais plutôt 1,2 M$, en plus d’avoir une entente avec un intermédiaire au Québec.
L’objectif avoué du ministre est de s’assurer que plus d’immigrants restent au Québec une fois qu’ils sont arrivés. Le programme d’immigrants entrepreneurs a également été revu de fond en comble afin de les inciter à contribuer au développement des PME des régions. - D’après un reportage
d’alain Laforest