Le secrétaire d’état américain à Pyongyang
Mike Pompeo est arrivé en Corée du Nord hier à la suite de la rencontre entre Kim Jong-un et Xi Jinping
WASHINGTON | (AFP) Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo est arrivé en Corée du Nord tard hier soir dans une nouvelle intensification des préparatifs du sommet tant attendu entre Kim Jong-un et Donald Trump.
Quelques heures avant, le dirigeant nord-coréen a rencontré en Chine le président Xi Jinping.
M. Pompeo, qui avait rencontré en secret Kim en avril alors qu’il était encore directeur de la CIA, se trouve à l’hôtel Koryo de Pyongyang pour des entretiens, selon les informations de journalistes.
Dans l’avion, Mike Pompeo a déclaré à des journalistes qu’il n’était pas sûr de s’entretenir avec le dirigeant nord-coréen. « Nous sommes prêts à rencontrer quiconque pourrait s’exprimer au nom du gouvernement nord-coréen », a-t-il expliqué.
PRISONNIERS AMÉRICAINS
Lors de ce nouveau déplacement, le chef de la diplomatie américaine abordera de nouveau la question de trois Américains détenus en Corée du Nord. « Ce serait un beau geste s’ils acceptaient » de les libérer, a-t-il expliqué.
Depuis la Maison-blanche, le président Trump a pour sa part annoncé « qu’on en saurait bientôt plus » sur le sort de ces prisonniers.
Ces nouvelles annonces américaines font suite à la deuxième rencontre lundi et hier à Dalian, dans le nord-est de la Chine, entre Kim Jong-un et Xi Jinping après leur sommet à Pékin, fin mars.
EN CHINE
À cette occasion, Kim a réitéré son engagement pour une dénucléarisation de la péninsule coréenne. Quelques heures plus tard, le président chinois a, lors d’une conversation téléphonique avec Donald Trump, demandé à ce dernier de prendre en compte les « préoccupations de sécurité raisonnables » de Pyongyang.
La télévision publique chinoise CCTV a montré les deux dirigeants asiatiques marchant côte à côte dans un parc en bord de mer et discutant autour d’une table.
Mais les premiers comptes-rendus de la rencontre diffusés par les médias chinois ne révélaient aucune avancée significative dans le dossier nucléaire nord-coréen.
La visite de Kim Jong-un à Pékin en mars était sa première à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir en 2011.
Venu en train, il s’était alors entretenu pour la première fois avec Xi Jinping.