Frappe de missiles israéliens près de Damas
Neuf combattants prorégime tués en Syrie
BEYROUTH | (AFP) Au moins neuf combattants prorégime ont été tués hier soir dans le tir de missiles israéliens visant un secteur proche de Damas, a indiqué l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« Neuf combattants appartenant aux Gardiens de la révolution iraniens ou aux milices chiites pro-iraniennes ont été tués » dans le secteur de Kiswa, a indiqué le directeur de L’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les « dépôts d’armes ciblés appartiennent à la Garde révolutionnaire iranienne », qui combat aux côtés des forces gouvernementales dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, a-t-il ajouté.
L’agence de presse officielle syrienne Sana a indiqué que l’armée syrienne a intercepté hier soir deux missiles israéliens visant un secteur proche de la capitale Damas.
L’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a pour sa part rapporté que ces missiles avaient visé un « dépôt d’armes appartenant aux Gardiens de la révolution iraniens ».
« La défense antiaérienne a intercepté deux missiles israéliens lancés contre (le secteur de) Kiswé et les a détruits », selon l’agence Sana.
L’agence avait fait état plus tôt « d’explosions » dans ce secteur, tandis que la télévision syrienne avait retransmis des images de flammes qui, selon elle, se dégageaient d’un incendie provoqué par la destruction des deux missiles.
ISRAËL N’A PAS FAIT DE COMMENTAIRES
Ce n’est pas la première fois que ce secteur au sud-ouest de Damas est visé. Israël y avait déjà bombardé des positions militaires, notamment un dépôt d’armes en décembre.
Hier soir, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit « soutenir totalement » le retrait américain de l’accord nucléaire avec l’iran, tandis que la partie du Golan syrien occupée par Israël était placée en état d’alerte élevé devant l’éventualité d’une attaque iranienne venue de Syrie.
Israël a effectué ces dernières années, et plus particulièrement depuis 2017, de nombreuses frappes en Syrie contre le régime de Bachar al-assad ou son allié, le Hezbollah libanais.
Le 9 avril, des missiles ont été tirés contre la base militaire T-4 dans la province centrale de Homs, tuant jusqu’à 14 combattants, dont 7 Iraniens, au surlendemain d’une attaque chimique présumée imputée au régime syrien. Cette base avait déjà été visée par l’armée israélienne en février.