Le Journal de Quebec

Bravo Denys Arcand !

- SOPHIE DUROCHER sophie.durocher @quebecorme­dia.com

C’était écrit dans le ciel. En tenant un discours qui n’est pas dans la tendance féministo-progressis­to-plateau à Tout le monde en parle, Denys Arcand allait se faire crucifier. Et ce qui devait arriver arriva. Il s’est fait ramasser pour avoir dit ce qui, selon moi, semble être des évidences et des vérités.

Imaginez, il a même osé dire d’une femme magnifique… qu’elle était magnifique. Mais quel goujat !

LE DÉCLIN DE L’EMPIRE QUÉBÉCOIS

Denys Arcand venait parler de son film La chute de l’empire américain. Mais il a eu la mauvaise idée d’être d’accord avec le maire de Québec, Régis Labeaume, qui disait au sujet d’alexandre Bissonnett­e : « On fait face à un problème de santé mentale. Ça fait qu’on ne comprendra jamais ce qui s’est passé dans la tête de ce gars-là. » Denys Arcand a renchéri en affirmant : « Il ne faut pas faire une lecture sociologiq­ue de quelqu’un qui saute une coche. » Hé misère que la petite clique n’a pas aimé ça : le vilain Denys Arcand refuse qu’on traite tous les Québécois d’islamophob­es à cause du geste isolé d’un seul homme ! Pourtant, Arcand et Labeaume ont raison : tous les Québécois ne sont pas des Bissonnett­e potentiels.

Arcand s’est aussi attiré les foudres des bien-pensants quand il a fait un parallèle avec Polytechni­que en rappelant qu’à l’époque « nos féministes enragées » avaient réagi comme si tous les Québécois étaient des Marc Lépine potentiels. Oh la la ! La militante-féministe-outrée-offensée-en-permanence Léa Clermont-dion lui a répondu par une (autre) crise du bacon sur Facebook.

Or, encore une fois, Arcand a raison. Après Poly, des intellectu­elles québécoise­s avaient solidement dérapé.

La journalist­e Armande St-jean a déclaré : « Il s’agit d’une tuerie qui reproduit, à une plus grande échelle, une tragédie que toutes les femmes vivent de manière quotidienn­e. Très tôt, les hauts cris ont été lancés : il ne fallait surtout pas dire qu’en chaque mâle sommeille peut-être un Marc Lépine. »

« Marc Lépine était aussi vieux que l’homme et son mépris pour les femmes », avait affirmé Nicole Brassard.

Mais en 2018, il est interdit à un mâle québécois de faire la moindre critique du mouvement féministe, d’en dénoncer les dérapages.

Nos féministes sont parfaites, ont toujours raison et ne disent jamais un mot déplacé, Denys. Vous ne le saviez pas ?

Denys Arcand s’est aussi fait crucifier parce qu’il a osé vanter la beauté de Maripier Morin, en affirmant que la première fois qu’il l’avait vue, en short et en t-shirt, il s’était dit : « Cette fille-là, au cinéma, ça serait écoeurant ! » Et quand il cherchait une actrice pour jouer le rôle de l’escorte la plus dispendieu­se de Montréal, il a pensé à Maripier Morin. Il s’est fait lyncher : « Sexiste ! Misogyne ! Réducteur ! »

Denys, en 2018, après #Metoo, il ne faut pas faire de compliment­s au sujet du physique d’une femme, vous allez vous faire crucifier. Comme Jésus de Montréal.

PRÉCISION

La semaine dernière, je parlais des 10 000 $ payés pour le 375e pour que Gregory Charles « compose » Le blues de Montréal. Il aurait été plus juste de parler plutôt de frais pour « enregistre­r » la chanson, qui existait déjà.

Mes excuses les plus sincères à Gregory Charles et à son équipe.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada