Nourcy se place à l’abri de ses créanciers
Le groupe a fermé son restaurant à l’aéroport de Québec
Le groupe Nourcy se met à l’abri de ses créanciers après avoir perdu son contrat à l’aéroport de Québec et suspendu plusieurs de ses activités.
L’entreprise a annoncé en fin de journée, hier, qu’elle se plaçait sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et qu’elle entendait faire prochainement une proposition de restructuration à ses créanciers.
Nourcy a tenu à préciser que ses activités au Village Vacances Valcartier se poursuivent normalement jusqu’à nouvel ordre et que des discussions sont en cours avec l’hôtel Marriott Courtyard, dans Lebourgneuf, où le groupe exploite un restaurant. Aucun autre commentaire ne sera fait, a signalé l’entreprise.
Quelques heures plus tôt, l’aéroport de Québec confirmait avoir rompu ses liens d’affaires avec Nourcy « en raison d’obligations contractuelles qui n’ont pas été respectées ». La succursale ouverte il y a seulement cinq mois a ainsi cessé toute opération sans préavis, hier.
Il ne reste donc qu’un seul restaurant dans la partie sécurisée de l’aéroport, rénovée à grands frais l’an dernier. En attendant l’ouverture d’un café Starbucks à l’automne, le bar à pizzas de Pidz continue de ser- vir les clients, a rappelé la porte-parole Laurianne Lapierre.
EMPLOYÉS « DANS LE NÉANT »
Chez Nourcy, la fermeture de ce restaurant s’ajoute à l’arrêt « temporaire » de quatre comptoirs et du service traiteur, décrété vendredi dernier. L’entreprise avait admis éprouver des « difficultés financières » et reconnu une croissance « peut-être » trop rapide de ses opérations.
Ces difficultés seraient telles que des employés n’ont pas touché leur dernière paye, selon ce que plusieurs ont affirmé au Journal. « Notre dernière paye, on ne l’a pas reçue, non », a dénoncé Simon Malouin, qui travaillait dans un comptoir du boulevard Pierre-bertrand.
Deux autres employés qui ont requis l’anonymat ont tenu un discours semblable. « On est dans le néant », a confié l’un d’eux, évaluant à une trentaine le nombre de travailleurs mis à pied temporairement.
Le groupe Nourcy n’a pas donné suite à nos questions à ce sujet.
Rappelons que la famille Nourcy, associée au domaine de la restauration depuis 40 ans, ne fait plus partie de l’organisation depuis le début de l’année 2017, même si le groupe en a conservé le nom. — Avec la collaboration de Jean-françois Racine