Promenade du dimanche
Lewis Hamilton mène la course de bout en bout ; Lance Stroll termine 11e
MONTMELO | Lewis Hamilton est demeuré le patron au Grand Prix de F1 d’espagne qu’il a remporté sans inquiétude, dimanche, au Circuit de Barcelone-catalogne.
Le Britannique, qui convoite une cinquième couronne mondiale, a orchestré un autre retentissant doublé pour l’écurie Mercedes qui, après un début de saison plutôt mitigé, remet les pendules à l’heure.
Dans cette promenade du dimanche, il a devancé son coéquipier Valtteri Bottas par un peu plus de 20 secondes. Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) les a accompagnés sur le podium.
Sebastian Vettel (Ferrari), Daniel Ricciardo (Red Bull), Kevin Magnussen (Haas), Carlos Sainz (Renault), Fernando Alonso (Mclaren), Sergio Perez (Force India) et Charles Leclerc (Sauber), qui obtient le dernier point disponible, ont suivi dans l’ordre.
STROLL SATISFAIT... MALGRÉ TOUT
Lance Stroll s’est quant à lui classé au 11e rang, une performance satisfaisante dans le contexte où la Williams est actuellement la voiture la moins performante du plateau. Il a quand même concédé deux tours au vainqueur.
Il est vrai que le Québécois a su pro- fiter de plusieurs abandons devant lui pour se hisser à cette position, lui qui s’était élancé en fond de grille quand les feux rouges se sont éteints.
« Avec le matériel dont nous disposons, a-t-il indiqué en entrevue au Journal, on ne pouvait faire mieux. C’est certain que de marquer un point aurait été une belle récompense, mais au moins j’ai pu rapporter la voiture en un morceau. »
FRAYEUR AU DÉPART
Fidèle à son habitude, Stroll a connu un excellent départ, tout en évitant la casse, non sans une incursion dans l’herbe, quand un accident impliquant Romain Grosjean, Pierre Gasly et Niko Hülkenberg s’est produit tout juste devant lui.
« J’ai fermé les yeux une fraction de seconde, conservé mon pied au plancher tout en souhaitant que tout se passe bien », a-t-il raconté.
De la 18e place sur la grille de départ (il a bénéficié de la pénalité de trois places imposée à son coéquipier Sergey Sirotkin, qui s’était qualifié devant lui), il s’est hissé au 12e rang à l’issue du premier tour qui a exigé une première intervention de la voiture de sécurité.
Pour en revenir à Grosjean, c’est une autre tuile qui s’abat sur lui. Brouillon à Bakou deux semaines plus tôt, quand il a encastré sa Haas dans le mur, derrière la voiture de sécurité par surcroît, voilà qu’il ne complète même pas le premier tour en Espagne.
L’art de compromettre son avenir en F1. Une pénalité l’attend dans le détour à Monaco, c’est certain.
ENFIN CETTE SYNERGIE
Si Hamilton, lui, ne cachait pas sa joie à l’issue de sa deuxième victoire consécutive en Espagne et sa troisième en cinq ans, il s’est dit surpris de la facilité avec laquelle il est parvenu à gagner, et ce, de bout en bout.
« Honnêtement, j’étais convaincu que la tâche serait plus difficile pour moi », a avoué le Britannique qui se forge une avance de 17 points en tête du classement des pilotes devant le malheureux Vettel, dont la stratégie de s’arrêter deux fois plutôt qu’une (contrairement à la majorité de ses rivaux) n’aura pas été fructueuse.
« C’est la première fois, en 2018, où j’ai ressenti cette synergie avec la voiture », a renchéri Hamilton.
Ce Grand Prix d’espagne a pris les allures, à l’image des dernières années, d’un défilé sans saveur. Seulement cinq pilotes ont parcouru les 66 tours réglementaires.
Heureusement, les deux prochaines étapes, Monaco (27 mai) et Montréal (10 juin), devraient proposer un spectacle de meilleure qualité. C’est du moins le souhait de tous.