Christine Moore met en garde les médias
ROUYN-NORANDA | La députée Christine Moore, sur qui pèse des allégations d’inconduite sexuelle, met en garde les médias qui publient des histoires sans faire « certaines vérifications ».
La députée d’abitibi-témiscamingue de 34 ans est au coeur d’allégations d’inconduite sexuelle depuis une semaine alors qu’un ancien militaire, Glen Kirkland, a raconté qu’elle avait eu un comportement inapproprié à son endroit, en 2013, alors qu’il était vulnérable et qu’elle était en position d’autorité.
AMOUREUX
Christine Moore s’est expliquée hier dans sa circonscription et nie tout comportement déplacé. Elle affirme qu’elle et Glen Kirkland ont été amoureux en 2013 et que leur relation était consensuelle.
« Il devait venir me visiter en Abitibi. J’en avais même parlé à mes parents. Le 21 juin 2013, il m’a envoyé son itinéraire de vol jusqu’à Rouyn-noranda », a dit Mme Moore, document à l’appui.
Selon la version de la députée, M. Kirkland a annulé son voyage lorsque l’ex-épouse de M. Kirkland aurait découvert son plan.
Mme Moore reconnaît s’être rendue à deux reprises au Manitoba pour rendre visite à M. Kirkland avec qui elle est allée à la plage, jouer au mini-golf et faire des courses. « J’ai rencontré certains de ses amis », a-t-elle précisé hier.
Selon sa version, c’est elle qui a mis fin à leur relation, en octobre 2013, après quatre mois, parce que le divorce de M. Kirkland s’annonçait difficile.
VÉRIFICATIONS
Mme Moore a dénoncé plus tôt cette année son collègue député du NPD Erinweir, qui a été exclu du caucus de son parti le 3 mai à la suite de plaintes de harcèlement sexuel.
Interrogée à savoir si les gens condamnent trop vite dans les cas de harcèlement sexuel, la députée appelle à faire certaines vérifications avant de publier ce type d’histoire. « Quand il y a des inconsistances dans les histoires, on devrait être plus prudent. Mais lorsque le témoignage semble crédible, qu’il n’y a pas d’inconsistance, c’est important de croire les survivants parce que c’est très difficile d’en parler », a-t-elle dit.
Selon elle, il aurait été simple pour les journalistes de vérifier plusieurs des allégations de M. Kirkland.
La députée compte d’ailleurs entreprendre des recours juridiques contre Glen Kirkland et trois journalistes anglophones. « C’est extrêmement difficile. Ça a un impact sur ma famille, mes amis, ma santé. J’ai besoin de passer du temps avec ma famille et mon mari », a-t-elle dit.