Un second souffle pour deux grandes régions du Québec
Le Bas-st-laurent, la Gaspésie et les Îles-de-la-madeleine surfent sur des projets à fort potentiel de croissance
L’économie des régions du Bas-st-Laurent et de la Gaspésie se diversifie de façon marquée. Les projets ne manquent pas et plusieurs villes surfent sur la vague de l’innovation et des nouvelles technologies.
Ainsi, Matane est plus que jamais à l’heure du numérique.
En plus du Centre de développement et de recherche en imagerie numérique (CDRIN), la ville s’est dotée d’un nouvel incubateur, l’alt numérique, pour favoriser l’émergence d’entreprises dans ce domaine à fort potentiel de croissance.
Une dizaine de municipalités allant de La Pocatière à Carleton-sur-mer se sont regroupées au sein du Réseau des villes innovantes de l’est du Québec qui gère un Fonds régional d’innovation de 400 000 $ pour soutenir des projets de développement industriel.
L’EFFET BOMBARDIER
De son côté, Rivière-du-loup est sur les rangs pour devenir un pôle régional d’innovation, suite à l’annonce du gouvernement Couillard de consacrer 32 millions $ à la création et la mise en oeuvre de tels pôles à travers le Québec.
« La région possède déjà un bon noyau d’entreprises innovantes et des organismes qui peuvent les soutenir dans leur démarche », explique Carole Doussin, commissaire à l’exportation chez Innov & Export PME.
L’incertitude liée à l’avenir de l’usine de Bombardier à La Pocatière s’est estompée avec l’annonce du contrat de 54 millions $ pour la réfection des trains de Via Rail. Une centaine d’emplois seraient ainsi préservés.
Par ailleurs, l’enjeu démographique se fait particulièrement sentir dans le BasSaint-laurent. Selon les prévisions d’emploi-québec, 95 % de la demande d’emploi sera liée aux départs à la retraite d’ici 2019.
EFFERVESCENCE À GASPÉ
En Gaspésie, c’est LM Wind Power qui a le plus contribué à la création d’emplois. Le fabricant de pales d’éoliennes a embauché 300 travailleurs ces derniers mois portant ses effectifs à près de 500 personnes pour remplir ses contrats et poursuivre ses exportations vers les États-unis.
« Alors qu’on s’attendait à un ralentissement avec la fin des grands chantiers, la filière éolienne devient plus présente que jamais et contribuent à la création ou au développement d’entreprises », soutient Chantal Routhier, économiste chez Desjardins.
Un bon exemple, le Technocentre éolien, qui change de nom et devient Nergica, vient de mettre en service une première centrale électrique à énergie hybride (éolien, solaire, diesel) à Gaspé. Elle pourrait produire annuellement plus de 17,1 MWH.
Aux Îles-de-la-madeleine, Valico Énergie Québec, une filiale d’une entreprise française, vient d’annoncer la construction de deux éoliennes au coût de 25 millions $, qui permettra à la région de réduire ses gaz à effet de serre de 13 %.
Par ailleurs, à Percé, le Technocentre des technologies de l’information et des communications (TIC) se dote d’un incubateur qui va accompagner une dizaine de start-ups dans leur développement.
Les secteurs plus traditionnels profitent également de la bonne conjoncture économique. Verreault Navigation, à Les Méchins, vient de décrocher un contrat de 3,2 M$ pour la réfection d’un traversier.