Des appuis de taille pour le partage des pourboires
AGENCE QMI | Plus de 50 personnalités du monde de la restauration demandent au gouvernement Couillard de permettre le partage des pourboires parmi les employés d’un même établissement.
Ils appuient ainsi l’association des restaurateurs du Québec qui doit faire part de ses revendications, aujourd’hui, dans le cadre de l’étude du projet de loi 176, lequel modifie la Loi sur les normes du travail.
ATTÉNUER LES DÉSÉQUILIBRES
« Partager les pourboires, c’est reconnaître l’importance du travail de tous les employés participant à la satisfaction et à l’expérience globales de la clientèle et leur accorder une rémunération à la hauteur de leur contribution », ont expliqué les signataires, dont Liza Frulla, Normand Laprise et Daniel Vézina font partie.
Selon eux, le partage des pourboires permet « d’atténuer le déséquilibre » qui existe entre la rémunération du personnel de salle et celui de cuisine.
Un serveur gagnerait en moyenne 27 $ l’heure en moyenne incluant les pourboires, tandis qu’un cuisinier a une rémunération horaire d’environ 16 $ l’heure.
DES SYNDICATS SONT CONTRE
À noter que la CSN et la FTQ s’opposent à la distribution des pourboires par les employeurs, car cela aurait pour effet de « niveler par le bas » les conditions de travail dans le secteur de la restauration.
« Si on veut améliorer les conditions de travail des plus bas salariés de la restauration, il serait plus efficace d’augmenter le salaire minimum à 15 dollars l’heure à l’embauche, d’informer les salariés de l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance et d’offrir 10 jours de congé payé annuellement », a déjà expliqué Jacques Létourneau, président de la CSN.