Le rêve paralympique d’un nageur autiste
Un jeune nageur reçoit l’aide de la médaillée olympique Katerine Savard
VICTORIAVILLE | La nageuse olympique Katerine Savard a fait rêver un jeune autiste lors de son passage dans les Bois-francs en fin de semaine.
Pendant un peu plus de 60 minutes, celle qui a obtenu une médaille de bronze au relais 4 x 200 m de nage libre aux Olympiques de Rio en 2016 a donné plusieurs conseils aux nageurs du Club de natation des Bois-francs.
Lorsque Benjamin Désilets, un nageur autiste qui vise de se rendre aux Jeux paralympiques, s’est approché d’elle, timidement, pour lui poser une question, la sportive de 24 ans affichait un chaleureux sourire.
« Elle m’a dit que je devais travailler la flexibilité de mes épaules lorsque je nage en papillon », a raconté le nageur de 17 ans, encore heu- reux d’avoir reçu des conseils d’une médaillée olympique. Le jeune homme des Bois-francs a raflé quatre médailles, dont trois d’argent, aux derniers Jeux du Canada d’été de 2017, à Winnipeg.
« Je lui souhaite d’aller aux Jeux, car c’est tellement une belle expérience », a dit Katerine Savard, qui est native de Pont-rouge. À 18 ans, elle a pris part à ses premiers Jeux olympiques, à Londres, terminant 12e au relais 4 x 100 m quatre nages et 16e au 100 m papillon.
Benjamin Désilets souhaite être des Jeux paralympiques de 2020, mais s’il ne parvient pas à se tailler une place avec l’équipe canadienne, alors il espère être de ceux de 2024.
« Je veux seulement réussir à y participer », a dit, avec les yeux brillants, le jeune nageur.
Lors des quelques minutes qu’elle a passées avec lui dans la piscine, Mme Savard a remarqué que le Victoriavillois avait beaucoup de potentiel, mais qu’il devait travailler très fort pour atteindre son rêve. « Ce seront les petits détails techniques qui feront la différence. Il y a tellement d’aspects qu’il peut travailler au cours des prochaines années », a-t-elle expliqué.
Dans la piscine, l’autiste a également effectué quelques virages sous l’eau devant les yeux attentifs de l’olympienne. « Ça allait bien de ce côté, mais elle a apporté quelques corrections [à ma façon de faire] », a-t-il souligné.
« J’ADORE ÇA »
Voilà maintenant huit ans que Benjamin Désilets pratique la natation. Une discipline qui lui a été suggérée par sa soeur, Emmy. Depuis, il ne se passe pas deux jours sans qu’il se retrouve à la piscine.
« Je ne sais pas pourquoi j’aime nager, mais j’adore ça », a dit candidement Benjamin en terminant l’entrevue.