Le Journal de Quebec

À CHAQUE CHAMPIONNA­T SA SAVEUR

- STÉPHANE CADORETTE

Lors de la conquête du premier championna­t de la Ligue Can-am par les Capitales en 2006, Patrick Scalabrini évoluait à Saint Paul, dans l’associatio­n américaine. Il était alors loin de se douter qu’il ferait partie intégrante des six sacres suivants à Québec, de 2009 à 2013, puis en 2017. C’est à titre de témoin privilégié qu’il revient sur la saveur particuliè­re de chacun de ces triomphes. « C’est particulie­r parce que c’était mon premier championna­t et c’était toute la nouvelle vague des joueurs québécois qui arrivaient à Québec, avec Éric Gagné et Pierre-luc Laforest, notamment. C’était ma dernière année comme joueur. J’avais débuté l’année comme entraîneur adjoint, mais j’ai joué toute la saison et les séries. C’est une année qui nous a rendus extrêmemen­t populaires et c’est devenu cool dans la population de s’afficherca­pitales. » « Jonathan Malo et Josué Peley se sont joints à l’équipe et ils sont devenus extrêmemen­t importants parce qu’ils étaient bons partout. Au monticule, Jeff Duda avait été la surprise de l’année avec une fiche de 15-1, qui est encore un record de la ligue. C’est encore dur à croire quand je repense à lui. Il demeure l’un des plus intenses compétiteu­rs à être passé à Québec. » « Je vivais ma première gérant année comme et j’ai hérité d’un méchant de joueurs! Je savais noyau droit que je n’avais pas le de me planter. Ce nouveau stressant pour moi rôle était de et j’avais encore l’âge plusieurs des gars. J’ai de suite. aimé le défi tout C’était une grosse année Sébastien Boucher, pour joueur qui avait été notre offensif par excellence. Andrew Albers Le releveur est aussi devenu le beau success-story plus aux à Québec en passant majeures. » trop forts au injuste! Nous étions « C’était quasiment Rembisz Mariotti (11-1), Bryan monticule avec John TJ Stanton 6), Jeffduda (6-0) et (9-1), Karl Gélinas (8- rensouvien­s encore d’une (15 sauvetages). Je me Jersey) Joe Calfapietr­a (New contre au marbre avec qui j’ensérie. Il m’avait demandé avant le début d’une et quand pour les trois matchs voyais au monticule : Well, partants, il m’avait répondu j’avais nommé mes » ont été des révélation­s. thanks, man! Ces lanceurs-là « Avec du recul, c’était peut-être le championna­t le moins tripant parce qu’on l’a gagné sur la route, au New Jersey, devant très peu de monde. On commençait aussi à s’y attendre. Ça n’avait pas la même saveur. L’année d’après, j’avais réalisé que trop de gars commençaie­nt à prendre le championna­t pour acquis et j’avais été très déçu. » « Je commençais à me mettre beaucoup de pression parce que comme coach, je n’avais jamais essuyé d’échec en bâtissant mon club jusqu’à 2014. Et là, tout d’un coup, ça faisait trois ans de suite qu’on ne gagnait pas. L’acquis a fait place au doute. Heureuseme­nt, on a misé sur un gros alignement et toutes les pièces sont tombées au bon endroit, au bon moment. On a été imbattable­s en séries, il n’y avait pas de trous. »

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Patrick Scalabrini a soulevé pour la sixième fois le trophée de champions de la Ligue Can-am avec les Capitales, l’automne dernier, sur le gazon du Stade municipal.

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