Le Journal de Quebec

Peu de mobilisati­on après le drame

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SANTA FE | (AFP) La fusillade dans une école de Floride en février avait déclenché une mobilisati­on sans précédent. Mais au Texas, presque personne ne remet en cause les armes à feu, solidement ancrées dans la culture locale.

À Santa Fe, l’étudiante Tori White estime que si l’assaillant « voulait tirer sur l’école, il l’aurait fait » même avec une législatio­n plus ferme sur les armes.

Après Parkland, les élèves de Marjory Stoneman Douglas en Floride avaient réagi tout autrement à la mort de 17 personnes dans leur école, entraînant plus d’un million de personnes dans les rues, en majorité des jeunes, pour la « March for Our Lives » (Marchons pour nos vies).

Une telle mobilisati­on « ne se produira pas ici », a assuré hier Jordan Flores, ancien élève de l’école de Santa Fe. Avec deux amis, il est venu apporter des beignes aux policiers postés devant les grilles de l’établissem­ent scolaire.

ARMÉS JUSQU’AUX DENTS

La culture des armes est forte dans ce coin du Texas, assure-t-il. Il en veut pour preuve sa réaction lorsqu’il a entendu des informatio­ns selon lesquelles l’école avait été placée sous confinemen­t plus tôt cette année. Il s’était alors précipité sur place, avec des amis, armés jusqu’aux dents.

« On y est allé. J’avais un pistolet à la hanche, un fusil en bandoulièr­e, il avait un fusil d’assaut », se rappelle-t-il.

Penser que les armes sont responsabl­es des tragédies est un non-sens pour lui. « Ce sont des facteurs extérieurs » qui les expliquent, comme une mauvaise éducation, la pression des réseaux sociaux ou encore des problèmes psychologi­ques, assure le jeune Texan.

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