Le Journal de Quebec

Snc-lavalin veut faire oublier les accusation­s passées de corruption

- PHILIPPE ORFALI

En réglant à l’amiable et en acceptant de verser 88 millions à certains actionnair­es, le géant de l’infrastruc­ture québécoise Snc-lavalin espère enfin mettre derrière lui l’histoire de corruption qui lui colle à la peau depuis 2009.

La firme montréalai­se (TSX : SNC) a été poursuivie en 2012 dans le cadre de deux recours collectifs en Ontario et au Québec pour avoir présumémen­t transmis de fausses informatio­ns dans des documents publiés de 2009 à 2011, ce qui aurait contrevenu aux lois sur les valeurs mobilières.

« Le règlement des recours collectifs est une nouvelle étape visant à régler les questions du passé et vers la réduction des risques pour l’avenir de SNC-LAvalin, tout comme la signature d’une entente administra­tive avec le gouverneme­nt en vertu du nouveau régime d’intégrité fédéral en 2015, la ratificati­on d’une entente avec le commissair­e aux élections fédérales et avec l’ordre des ingénieurs du Québec en 2016, ainsi que l’annonce d’une entente avec tous les organismes publics du Québec auxquels elle a formulé des offres dans le cadre du programme de remboursem­ent volontaire en 2017 », a énuméré l’entreprise, mardi.

ANCIEN RÉGIME LIBYEN

Visée par plusieurs allégation­s de corruption ou de fraude, Snc-lavalin soutient qu’elle a apporté des améliorati­ons internes, notamment « la validation du programme d’éthique et de conformité par un contrôleur relevant de la Banque mondiale ».

L’accord doit maintenant être soumis aux tribunaux, dans les deux provinces.

Ces recours collectifs découlaien­t de paiements allégués par Snc-lavalin ou ses employés à des collaborat­eurs ou membres du régime libyen de Mouammar Kadhafi.

La requête québécoise affirmait que « certains hauts dirigeants de l’entreprise auraient été impliqués dans des activités illicites en Libye, contrairem­ent aux affirmatio­ns diffusées par SNC-LAvalin » pendant cette période.

Au Québec, la requête demandait des dédommagem­ents de 250 millions. La poursuite ontarienne totalisait 1,5 milliard $.

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