Le Journal de Quebec

Niemi choisit la stabilité

Le gardien finlandais paraphe un contrat d’un an et de 950 000 $ avec le Canadien

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

Antti Niemi représenta­it l’une des rares belles histoires en cette fin de saison cauchemard­esque pour le Canadien. Après de courts passages avec les Penguins de Pittsburgh et les Panthers de la Floride, où il a été placé deux fois au ballottage, le gardien finlandais a rebâti sa crédibilit­é avec le CH.

Niemi a finalement gagné son pari quelques semaines plus tard en prolongean­t sa carrière dans la LNH pour au moins une autre saison. Le gardien de 34 ans a paraphé, hier, un contrat d’une saison et de 950000 $.

« Je me sens bien avec cette équipe et le personnel d’entraîneur­s, a dit Niemi de son domicile à Dallas. Dès mon arrivée à Montréal, je n’étais pas nerveux. Je ne pensais pas à mon futur, je restais dans le moment présent. Stéphane [Waite] m’a aidé sur la glace, mais c’était aussi ma mentalité après un mauvais début de saison. Je voulais tout oublier et repartir sur de bonnes bases. »

À Montréal, Niemi a travaillé sur sa technique et sa force mentale avec son ancien mentor avec les Blackhawks de Chicago, Stéphane Waite.

LA STABILITÉ

En 19 matchs avec le Tricolore, le Finlandais a maintenu un dossier de 7-5-4 avec une moyenne de 2,46 et un taux d’efficacité de ,929. Avec son expérience et de bonnes statistiqu­es en fin de saison, Niemi aurait pu patienter jusqu’au 1er juillet dans l’espoir de décrocher un meilleur contrat. Mais ce n’était pas son intention.

« J’ai le sentiment que tu peux toujours obtenir plus sur le marché des joueurs autonomes, mais ça reste toujours un peut-être, a-t-il répliqué. Je me sens bien et je suis en confiance à Montréal. Je ne ressentais pas un désir de changement. Ce n’était pas une question d’obtenir le plus gros salaire possible.

« C’était important d’avoir de la stabilité, a-t-il poursuivi. Quand je repense à l’été dernier, je partais pour une nouvelle place [Pittsburgh] et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’ai un meilleur sentiment en revenant à Montréal et en continuant à travailler avec un entraîneur des gardiens que je connais bien en Waite. »

UNE LUTTE AVEC LINDGREN

Si Carey Price restera le gardien numéro un l’an prochain, Claude Julien et Marc Bergevin auront maintenant deux options pour le poste d’adjoint : l’expériment­é Niemi et le plus jeune Charlie Lindgren.

Questionné sur une possible lutte avec Lindgren, le Finlandais a offert une réponse à son image. Il restait toujours bien calme.

« C’est une bonne question, je ne sais pas ce qui arrivera, a-t-il souligné. Pour le prochain camp et pour la prochaine saison, j’aimerais jouer le même rôle que l’an dernier avec le CH. Je me concentrer­ai à réaliser les bonnes choses sans trop penser aux résultats et regarder trop loin. »

Marc Bergevin n’a pris aucun risque en offrant un contrat à Niemi. S’il devait connaître un camp ordinaire ou si Lindgren devait montrer qu’il est prêt pour la LNH, Niemi pourrait retourner dans la Ligue américaine, à condition de ne pas être réclamé au ballottage, sans qu’il n’y ait un impact sur la masse salariale de l’équipe.

Selon la convention collective, les joueurs qui gagneront un salaire de 1,025 million ou moins peuvent retourner dans la Ligue américaine sans que leur salaire soit comptabili­sé dans la LNH.

Dans le cas de Lindgren, il n’aurait pas à passer par l’étape du ballottage advenant un renvoi dans la LAH à la fin du prochain camp. L’américain touchera un salaire de 750 000 $ la saison prochaine.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Antti Niemi face aux Oilers d’edmonton au Centre Bell le 9 décembre.
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