Le Journal de Quebec

Encore trois ans de casse-tête pour le stationnem­ent

- MARC-ANDRÉ GAGNON

En attendant la livraison de la phase II du mégahôpita­l du CHU de Québec, le personnel de l’enfant-jésus devra se taper encore près de trois ans de casse-tête pour se stationner.

Depuis le début des travaux, il y a un an, environ 98 % des 2800 employés de l’hôpital qui se rendent au boulot en voiture ont vu leur routine modifiée.

Comme le nouveau complexe hospitalie­r à 1,97 G$ sera érigé notamment sur les anciens espaces de stationnem­ent du personnel, deux sites temporaire­s ont été aménagés à proximité.

Le plus près, situé entre la 24e et la 26e Rue, permet d’accommoder environ 200 véhicules, sous le principe du premier arrivé, premier servi.

COMME À L’AÉROPORT

Ceux qui n’ont pas la chance de s’y garer doivent se rabattre sur l’autre zone temporaire, située plus loin, mais qui offre environ 500 cases, à l’angle du corridor des Cheminots et de la 41e Rue Est.

De là, il faut ensuite marcher jusqu’à l’embarcadèr­e d’une navette, dont la fréquence varie de 5 à 20 minutes, selon l’heure de la journée, pour enfin arriver près de l’hôpital.

Une source a confié au Journal qu’il est désormais presque aussi long de se stationner à l’enfant-jésus qu’à l’aéroport de Montréal.

Nouvel irritant : en raison de la démolition à venir du bâtiment de la buanderie communauta­ire Partagec, depuis 10 jours, la navette dépose maintenant les employés devant l’entrée du CLSC de Limoilou plutôt qu’à l’avant de l’hôpital.

« C’est la moins pire des solutions qui a été trouvée parce qu’il n’y en a pas d’autre », a expliqué Geneviève Dupuis, porte-parole du CHU de Québec, en faisant valoir qu’une firme spécialisé­e en étude de la circulatio­n a été embauchée avant d’en arriver là.

Une seule classe fait exception : 70 cases de stationnem­ent « collées » à l’hôpital sont encore accessible­s pour les médecins qui se rendent à l’urgence, comme « les urgentolog­ues, les anesthésis­tes, les chirurgien­s, les neurochiru­rgiens, les intensivis­tes », a énuméré Mme Dupuis.

« PAS IDÉAL »

« C’est sûr que [pour nos membres], c’est des inconvénie­nts, ce n’est pas idéal. […] Quand il pleut, ce n’est pas agréable », a commenté la présidente des profession­nels en soins du CHU de Québec, Nancy Hogan.

À terme, le syndicat espère que le nouveau stationnem­ent souterrain du mégahôpita­l et celui en surface offriront suffisamme­nt de cases, puisque le déplacemen­t du personnel de l’hôtel-dieu de Québec amènera près de 2300 travailleu­rs additionne­ls.

« Il y aura suffisamme­nt de places », a assuré Mme Dupuis, en soulignant qu’il y aura 900 cases de plus qu’avant le début des travaux.

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