Le maire de Lévis invité à poser ses questions par écrit
La ministre Véronyque Tremblay n’a pas l’intention d’organiser la rencontre politique réclamée par le maire de Lévis sur le troisième lien tant que ce dernier n’aura pas transmis sa liste de questions par écrit au MTQ, a appris Le Journal.
Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement Couillard et le maire Gilles Lehouillier, qui répète sur toutes les tribunes depuis des semaines qu’il a une imposante liste de questions à poser au sujet du devis d’étude sur le troisième lien, qui ratisse trop large à son goût.
Le maire souhaite pouvoir s’exécuter dans le cadre de la toute première rencontre du comité consultatif, composé d’élus, qui tarde à être convoquée.
« UN PROBLÈME QUELQUE PART »
Hier encore, en conférence de presse, il a menacé le gouvernement de dévoiler ses questions « la semaine prochaine » si la rencontre n’a pas lieu, afin d’alimenter le débat public.
« Le fait que cette rencontre-là n’ait pas lieu, quant à nous, ça remet en question la crédibilité même du bureau qui réalise les études. Si cette rencontre-là n’a pas lieu, c’est parce qu’il y a un problème quelque part », a-t-il dénoncé.
RÉPLIQUE DU GOUVERNEMENT
Le Journal a obtenu un courriel expédié hier en réplique au maire de Lévis, dans lequel la ministre déléguée aux Transports Véronyque Tremblay laisse entendre que la rencontre politique n’est pas le véhicule approprié pour débattre de questions techniques. Elle l’invite à lui faire parvenir sa liste de questions par écrit, et s’engage à fournir des réponses « rapidement » à ses interrogations.
« Une fois toutes ces questions réglées, nous pourrons tenir la rencontre du comité consultatif afin d’échanger concernant cet important projet pour la grande région métropolitaine de Québec », peut-on lire.
Mme Tremblay semble aussi s’étonner que les questions de la Ville de Lévis n’aient pas été formulées lors de la rencontre administrative du comité consultatif, le 1er mai.
Dans son courriel, elle rappelle également que l’administration lévisienne a approuvé le devis d’étude « avant l’annonce du lancement de l’appel d’offres pour l’étude d’opportunité, le 4 décembre dernier ».
« Depuis le temps qu’il en parle, il est grand temps que le maire nous soumette ses questions », a renchéri la ministre, hier, en fin de journée.
« Au cours des derniers mois, je l’ai rencontré à plusieurs reprises et il ne m’en a jamais parlé. Ces questions auraient dû être partagées lors des rencontres préalables avant le lancement de l’appel d’offres. Il est nécessaire que toutes les questions techniques soient évacuées avant la tenue de la rencontre politique », a-t-elle insisté.