Le Journal de Quebec

L’incertitud­e affectera les prochaines négos selon la Fraternité

- JEAN-LUC LAVALLÉE

L’incertitud­e qui plane sur le projet de centrale de police risque d’avoir des conséquenc­es négatives sur les prochaines négociatio­ns entre la Ville de Québec et le syndicat des policiers.

C’est du moins ce qu’anticipe la Fraternité des policiers de la Ville de Québec (FPVQ), dont la convention collective vient à échéance le 31 décembre prochain.

La loi sur les négociatio­ns dans le monde municipal oblige désormais les parties à amorcer les discussion­s 90 jours avant l’expiration de la convention, soit le 1er octobre prochain.

Or, il est loin d’être acquis que le projet définitif de la Ville sera connu à ce moment, depuis que Régis Labeaume a confirmé que le projet était sur la glace.

Le maire, qui a repris personnell­ement le dossier à la suite de la controvers­e qui a entraîné le départ du vice-président du comité exécutif, Jonatan Julien, se donne jusqu’à la fin de l’automne afin de réévaluer le projet dans son ensemble.

Rien n’est exclu à l’heure actuelle. Pas même un changement d’emplacemen­t, en raison des problèmes d’espace dans Lebourgneu­f pour le stationnem­ent.

Et même si le nouveau projet devait être connu le 1er octobre, la FPVQ estime qu’il lui manquera « énormément d’informatio­ns » sur la réorganisa­tion policière qui s’orchestrer­a en plein milieu d’une convention collective d’un minimum de cinq ans, selon les critères de la nouvelle loi.

« BEAUCOUP PLUS COMPLEXE »

« Ça va rendre la chose beaucoup plus complexe. Avec la création de la nouvelle centrale, il y a un réaménagem­ent du personnel sur le territoire. Combien de personnes vont travailler là? Combien vont travailler dans l’édifice F.-X. Drolet? Combien resteront à Sainte-foy? Les horaires de travail demeurent-ils les mêmes? Ce sont des questions auxquelles on n’aura peutêtre pas les réponses », se désole le vice-président de la Fraternité, Patrick Talbot.

« Si on ne sait pas encore ce qui va se passer, il va falloir être très imaginatif des deux côtés de la table. C’est une déception pour nous autres. Le projet de centrale est attendu depuis très longtemps. On voyait enfin la lumière au bout du tunnel, mais là, on vient de rajouter quelques kilomètres au tunnel puis on ne voit plus la lumière », a-t-il illustré pour expliquer le désarroi de ses membres, principale­ment ceux qui oeuvrent au vétuste poste du parc Victoria.

LABEAUME DEMEURE OPTIMISTE

Interrogé sur cette sortie syndicale, Régis Labeaume a dit constater que « tout le monde commence à délimiter son terrain » en vue des prochaines négociatio­ns de convention­s collective­s. De façon générale, le maire dit envisager les pourparler­s « avec beaucoup d’optimisme ».

Sur la future centrale de police – dont les coûts sont passés de 40 M$ à près de 80 M$ –, il a répété hier qu’il ne voulait pas discuter sur la place publique d’un éventuel terrain à acquérir pour éviter que « ça coûte plus cher » à la Ville.

– Avec la collaborat­ion de Taïeb Moalla

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