Une candidate du PLQ pour la gratuité scolaire
Confirmée candidate libérale, Marwah Rizqy veut convaincre le PLQ de s’engager en faveur de la gratuité scolaire.
« Effectivement, moi j’ai toujours cru à la gratuité scolaire. Évidemment, je me joins à un parti politique et je vais devoir défendre mes idées au sein du caucus », a dit Mme Rizqy, qui se présente dans la circonscription montréalaise de SaintLaurent, en entrevue à l’agence QMI, hier.
FAIRE PAYER LES GAFA
La professeure en fiscalité à l’université de Sherbrooke croit que les revenus qui échappent au Trésor québécois, notamment à cause des paradis fiscaux, permettraient à l’état québécois d’offrir la gratuité scolaire.
« C’est là où, au fond, j’apporte mon expertise […] pour être en mesure que les GAFA (géants du web) paient leur juste part des impôts au Québec », a-t-elle expliqué, en marge de l’annonce de sa candidature, aux côtés de Philippe Couillard.
« Et si jamais on a toutes les marges de manoeuvre, j’espère qu’un jour, sincèrement, on va être capable d’offrir la gratuité scolaire au Québec », a-t-elle ajouté.
Le Québec n’a cependant pas présentement « la capacité d’offrir » la gratuité scolaire, a-t-elle nuancé.
DÉFICIT AU FÉDÉRAL SEULEMENT
Candidate pour le Parti libéral du Canada en 2015, Mme Rizqy s’était alors opposée à l’atteinte du déficit zéro réalisée aux dépens des services offerts à la population.
Cependant, le contexte est « complètement différent » au provincial, explique Mme Rizqy, parce qu’ottawa a une « capacité d’emprunt » beaucoup plus importante que Québec.
« Le fédéral pouvait [en 2015] se permettre d’avoir un déficit, contrairement au Québec, où on faisait face à l’époque à une menace de décote », a-t-elle dit.
Les actions posées par le gouvernement Couillard pour réduire l’évolution des dépenses de l’état ne lui posent donc pas problèmes.
« Ce que M. Leitao a fait dans les dernières années, c’était nécessaire pour être aujourd’hui en mesure d’avoir une santé financière », a-t-elle dit, évitant les termes « austérité » ou « rigueur budgétaire ».
Par ailleurs, la libérale ne se considère « ni à gauche ni à droite ».
« Mais c’est sûr que je me considère sociale-démocrate. »