Un aîné happé à mort par un camion à ordures
Il se serait retrouvé derrière le véhicule qui reculait
Un homme de 78 ans est décédé après avoir été happé par un camion à ordures hier après-midi dans le secteur Limoilou. Selon des témoins, l’homme se serait retrouvé derrière le camion qui circulait en marche arrière.
L’accident est survenu peu avant 14 h 20 sur la rue des Ormes. À l’intérieur de l’important périmètre, le camion impliqué, derrière lequel se trouvait un bac de recyclage renversé, donnait une idée de ce qui avait causé le drame.
Une voisine, Marie-josée Villeneuve, a tout vu de son balcon. Elle explique que la victime traversait la rue pour aller porter un bac à ordures de l’autre côté. « Ce n’est pas du tout la faute du conducteur du camion, c’est le petit monsieur qui a mal pensé à son affaire », raconte la dame, encore secouée par ce qu’elle a vu.
« UNE SCÈNE DE FILM D’HORREUR »
Descendue porter secours à l’homme immédiatement après l’impact, Mme Villeneuve a rapidement constaté que plus rien ne pouvait être fait. « C’était comme une scène de film d’horreur », soutient la résidente du secteur.
Le conducteur du camion à ordures a quant à lui été transporté à l’hôpital pour un choc nerveux. Marie-josée Villeneuve raconte que l’homme criait sans cesse : « Qu’est-ce qu’il a fait ? Qu’est-ce qu’il a fait ? » à propos de la victime.
« Il criait au téléphone en appelant la police. Il n’arrêtait pas de dire qu’il n’y avait plus rien à faire. “Il est mort, il est mort.” Il ne pouvait plus dire autre chose », raconte Mme Villeneuve.
CAMÉRAS DE SURVEILLANCE
Un autre citoyen de la rue des Ormes a confié que plusieurs résidences, dont la sienne, étaient équipées de caméras pointant vers la rue. Michael Claveau faisait toutefois remarquer qu’un tel incident ne l’étonnait pas, les camions à ordures ayant la fâcheuse habitude de reculer sur la rue des Ormes, parfois rapidement.
« Ils se reculent pour être le plus proche possible des bacs dans le fond des entrées. Ça fait plusieurs fois que je remarque à quel point c’est dangereux », soutient M. Claveau.