Le compte à rebours est lancé
Il y a 40 ans, le Grand Prix du Canada acclamait son héros, Gilles Villeneuve
C’était l’effervescence au circuit Gilles-villeneuve hier, théâtre du Grand Prix du Canada, où de nombreux travailleurs s’activaient à préparer le site à un peu plus de deux semaines de l’événement touristique le plus important au pays.
Si les tribunes sont déjà fin prêtes à accueillir les milliers d’amateurs de F1, la tâche n’est pas encore complétée avant la venue de la grande visite.
Le montage des installations, de la piste particulièrement, est une opération délicate puisqu’il doit respecter les normes sévères imposées par les autorités concernées dont la Fédération internationale de l’automobile (FIA).
La proximité de l’épreuve de Monaco, qui aura lieu en fin de semaine, est toutefois un indice qui ne ment pas. Elle représente l’étape qui précède celle de Montréal. Le compte à rebours est vraiment commencé.
Le promoteur de la course, François Dumontier, a tenu à organiser une dernière conférence de presse dans les garages actuels de la F1.
Cette démarche symbolique était une façon de rappeler que, dans un an, cette traditionnelle rencontre aura lieu dans les nouvelles infrastructures permanentes qui seront érigées pour l’édition 2019 du Grand Prix.
Les travaux, estimés à 60 millions $, s’amorceront à la fin de juin et devront être terminés en mai prochain.
LA VICTOIRE DE GILLES
Le 8 octobre 1978, la F1 effectuait sa toute première escale à Montréal, sur un circuit construit en quelques mois à peine sur l’île Notre-dame.
Le public québécois avait non seulement été initié à une discipline qui lui était inconnue, mais il avait aussi pu découvrir celui qui, encore aujourd’hui, est considéré comme l’un des plus grands ambassadeurs qu’ait connu la Belle Province sur la planète.
Par sa victoire mémorable devant un public conquis, Gilles Villeneuve allait marquer l’histoire de la F1. Son fabuleux parcours aura été cependant fauché moins de quatre ans plus tard par un tragique accident en Belgique.
LE SCÉNARIO IDÉAL
Le 40e anniversaire de cet exploit sera évidemment souligné les 8, 9 et 10 juin, quoique Dumontier s’est fait plutôt avare de commentaires à cet égard.
« Nous avons élaboré le scénario idéal, a indiqué Dumontier, en entrevue au Journal. Mais pour l’instant, les négociations n’ont pas abouti à une entente. »
Ce scénario idéal, c’est un tour de piste de Jacques Villeneuve, champion du monde en 1997, au volant de la célèbre Ferrari gagnante de son père, quelques heures avant le départ du Grand Prix, le 10 juin.
Le propriétaire de cette voiture, un homme d’affaires de Toronto, a déjà laissé entendre qu’il était ouvert à toute proposition pour rendre cette activité possible.
Or, il appert que ce projet, malgré certains obstacles dont a fait mention Le Journal ces dernières semaines, ne soit pas abandonné, a-t-on appris. Vous imaginez la scène ? Jacques au volant de la voiture de papa. Comme clin d’oeil au passé, on ne pourrait avoir mieux. On se croise les doigts.
DES VENTES À LA HAUSSE
La présence de Lance Stroll en F1 a ses répercussions, comme l’a fait remarquer Dumontier. Il a fait bondir la vente de billets de 12 pour cent l’an dernier, estime-t-il.
À deux semaines de l’événement et même si les performances du pilote québécois sont mitigées à bord d’une monoplace mal née, la tendance se maintient, comme le démontrent des ventes à la hausse de 8 pour cent comparativement à l’an dernier.