Le Journal de Quebec

À Vettel de saisir sa chance

- LOUIS BUTCHER

Unique, extravagan­t, hors-norme : ces mots et beaucoup d’autres réussissen­t très bien à décrire le Grand Prix de F1 de Monaco, l’une des courses automobile­s les plus prestigieu­ses sur la planète.

Et à l’instar des 500 Milles d’indianapol­is qui, d’ailleurs, seront également disputés dimanche de l’autre côté de l’atlantique à peine quelques heures plus tard, c’est l’épreuve que tout pilote rêve de gagner.

Après un retentissa­nt début de saison, où il s’est imposé lors des deux premières escales du calendrier, Sebastian Vettel n’a pu résister au retour en force de l’écurie Mercedes et surtout de Lewis Hamilton qui, fort de ses victoires consécutiv­es à Bakou et à Barcelone, détient maintenant une avance de 17 points en tête du classement cumulatif.

DOUBLÉ FERRARI

À Monaco, comme nulle part ailleurs, le pilotage peut avoir préséance sur la voiture. Dans le passé, de grands pilotes ont su faire la loi dans les rues de la Principaut­é sans compter sur la meilleure monture.

L’an dernier, Vettel a freiné la domination des Flèches d’argent, qui avaient pourtant remporté les quatre épreuves précédente­s à Monaco avec Hamilton et surtout le retraité Nico Rosberg, trois fois vainqueur sans interrupti­on de 2013 à 2015.

Qui plus est, l’allemand, qui convoite une 50e victoire en F1, et son coéquipier Kimi Räikkönen avaient orchestré un doublé pour l’écurie Ferrari.

À Monaco, la séance de qualificat­ions prend toute son importance. En 2017, les deux pilotes de la Scuderia, quoique les rôles étaient inversés, avaient monopolisé la première rangée au départ.

D’ailleurs, une bonne position au départ est un gage de succès à Monaco. Lors des 64 éditions du Grand Prix, le gagnant s’est élancé des trois premières positions à 54 reprises. Il faut remonter à 1996 pour voir un pilote, l’inattendu Olivier Panis, remporter la course pour la dernière fois après avoir figuré hors du top 3 en qualificat­ions. Il n’avait réalisé que le 14e chrono le plus rapide la veille.

PAS DE MIRACLE À PRÉVOIR

Après un week-end très difficile en Espagne il y a deux semaines, Lance Stroll tentera de se racheter à Monaco.

Mais ce n’est vraiment pas le meilleur endroit pour le faire. Sa Williams est en panne de résultat et le pilote québécois n’a rien cassé à sa première présence en 2017 sur un tracé où il ne s’est pas senti à l’aise.

Il roulait à la dernière place (14e) des pilotes encore en piste quand il a été forcé à l’abandon en fin de course, confronté à des ennuis de freins. En qualificat­ions, il n’avait été guère plus convaincan­t en ne réalisant que le 17e chrono sur les 20 engagés. Non, le miracle ne se produira pas ce dimanche.

Tradition oblige, les deux premières séances d’essais libres du Grand Prix de Monaco ont lieu exceptionn­ellement le jeudi et la F1 fait relâche le lendemain.

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