Le Journal de Quebec

Jean-françois Lisée compare François Legault à Vincent Marissal

- GENEVIÈVE LAJOIE

François Legault n’est pas plus fédéralist­e que le candidat solidaire Vincent Marissal est souveraini­ste, estime le chef péquiste.

À l’instar du premier ministre Philippe Couillard, Jean-françois Lisée ne croit pas à la conversion fédéralist­e du chef de la CAQ.

« Il n’est pas sincère, lance M. Lisée, en entrevue avec notre Bureau parlementa­ire. Le problème de M. Legault, c’est que, sur cette question-là, comme sur plusieurs autres, il n’a tout simplement pas de conviction profonde. »

M. Lisée compare même le cas du chef caquiste à celui de l’ex-journalist­e Vincent Marissal, qui a d’abord flirté avec le Parti libéral du Canada avant de joindre les rangs de Québec solidaire.

« Il a autant de difficulté à expliquer (pourquoi il est fier d’être Canadien) que Vincent Marissal à dire pourquoi il est en faveur de l’indépendan­ce du Québec. On sent dans les deux cas qu’ils ne croient pas un instant à ce qu’ils disent ! »

Dans une entrevue accordée au Journal il y a quelques jours, François Legault a louvoyé quand est venu le temps d’expliquer son attachemen­t au Canada. Relancé à plusieurs reprises, il a finalement laissé tomber que c’est le filet social offert aux citoyens qui le rend fier d’être Canadien.

Aux yeux de Jean-françois Lisée, l’hésitation et la faiblesse de l’argumentai­re du chef de la CAQ sont très évocatrice­s. « Changer de camp juste pour devenir premier ministre, sans être sincère, c’est un énorme problème », insiste-t-il.

RÉCONCILIÉ « POUR L’INSTANT »

Sur la sellette depuis plusieurs jours en raison de la mollesse de sa profession de foi fédéralist­e, le chef caquiste a répliqué hier aux attaques de ses adversaire­s.

« Pour l’instant, je me suis vraiment réconcilié avec le Canada et pour moi, c’est le Québec d’abord, mais à l’intérieur du Canada », a-t-il affirmé, en marge de l’annonce d’une nouvelle candidate à Québec.

François Legault préfère d’ailleurs l’étiquette nationalis­te, « parce que l’appellatio­n fédéralist­e, pour moi, est associée à un statu quo ».

Le chef de la CAQ, qui a fait ses premières armes au PQ, a précisé que son attachemen­t au Canada s’est fait graduellem­ent. Il a admis que même durant ses derniers mois sous la bannière péquiste, il criait On veut un pays « sans vraiment y croire ».

Newspapers in French

Newspapers from Canada