Un Québécois dirigera la Banque de l’infrastructure
Le gouvernement Trudeau a refusé d’installer sa Banque de l’infrastructure à Montréal, mais c’est un Drummondvillois d’origine, Pierre Lavallée, qui dirigera la nouvelle organisation.
Établie à Toronto, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) est en principe « ouverte » depuis quatre mois, mais ce n’est qu’hier qu’ottawa a enfin annoncé qui serait son PDG, après des mois de recherche.
« EXPERTISE EXCEPTIONNELLE »
Le poste aurait été offert à de nombreux banquiers de Bay Street, mais le salaire offert par Ottawa et la crainte d’avoir les mains liées par les objectifs du gouvernement fédéral en aurait rebuté plus d’un, explique-t-on en coulisse.
M. Lavallée est depuis six ans l’un des hauts dirigeants de l’office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC). Âgé de 54 ans, il a également oeuvré chez le géant québécois du détail Reitmans.
35 MILLIARDS $
La BIC est dotée d’un budget de départ de 35 milliards $. Ottawa souhaite attirer jusqu’à 5 $ de capital privé pour chaque dollar investi par le fédéral.
« C’est ambitieux », a-t-il reconnu en entrevue.
Est-ce réalisable ? « Il faut s’en reparler dans quelques années. C’est un tout nouveau modèle. Ce qu’on essaie de faire au Canada avec la BIC, c’est du jamais vu. C’est ce qu’on va tenter de faire. […] On ne peut (le) garantir. »
Il se dit toutefois « optimiste » face à cet objectif. Au cours des prochains mois, ses priorités seront de former une équipe, puis d’« établir un réseau de partenaires financiers à travers le monde ».
L’institution doit compter une trentaine d’employés. Pour l’instant, toutefois, l’équipe est toute petite.
Annie Ropar a été nommée à titre de chef des directions financière et administrative, et entrera en poste le 1er juin. Le Québécois Bruno Guilmette, chef des investissements par intérim, retournera au conseil d’administration maintenant que le PDG a été nommé.