Des sportifs veulent assouplir les règles sur le pot
TORONTO | Des sportifs, dont le médaillé olympique Ross Rebagliati, veulent mettre fin à la stigmatisation des athlètes qui consomment du cannabis et rêvent que la substance soit tolérée en compétition.
Un des cannabinoïdes se trouvant dans le pot, le CBD, a d’ailleurs été retiré de la liste des substances interdites de l’agence mondiale antidopage, au début de l’année. Cela amènera plusieurs fédérations sportives à s’intéresser à la chose puisque la popularité de la substance chez les sportifs de haut calibre est de plus en plus grande.
Le CBD a une propriété anti-inflammatoire sans l’effet euphorisant du THC. Il est parfois consommé par les athlètes afin de récupérer plus rapidement après un effort.
BÉNÉFIQUE
Le THC, toujours interdit, semble aussi procurer des bénéfices physiques et psychologiques si on en croit certains sportifs. « Je suis plus concentré et conscient quand je consomme », a affirmé le surfeur de neige Ross Rebagliati, à l’occasion du Lift Cannabis Expo qui se tenait ce week-end à Toronto et où trois athlètes ont fait voler en éclat le cliché du fumeur de pot paresseux.
L’athlète qui avait été déclaré positif (au cannabis) aux Jeux olympiques de Nagano en 1998 est aujourd’hui, à 46 ans, à la tête d’une entreprise, Ross’ Gold, qui en commercialise. Philippe Depault, un ancien cycliste avec l’équipe canadienne, a expliqué que le THC dilatait les bronches et permettait d’absorber plus d’oxygène.
Le Montréalais a pris l’habitude de consommer légèrement 30 minutes avant d’aller courir pour éviter de faire des crises d’asthme Les sportifs ont toutefois insisté sur le fait que le cannabis ne fonctionne pas de la même façon pour tous les consommateurs.