Le Journal de Quebec

Les 7 péchés capitaux de l’investisse­ur

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Dans la tradition catholique, la paresse, la gourmandis­e, la luxure, l’avarice, la colère, l’orgueil et l’envie forment les sept péchés (ou vices) capitaux.

Inspiré de ce concept, je vous présente ma liste des sept péchés capitaux de l’investisse­ur et des conséquenc­es.

SE COMPARER AUX VOISINS

L’envie est un très vilain défaut en finance. Le voisin peut bien se péter les bretelles avec ses rendements, mais rien ne dit que sa réalité est similaire à la nôtre. Avez-vous le même âge, les mêmes revenus, le même montant investi, la même tolérance au risque… ? Même si vous êtes très proche, il y a toujours de grandes différence­s à considérer.

EXTRAPOLER SES RÉSULTATS

Celle-là, je l’observe régulièrem­ent. Il suffit d’une mauvaise séquence de rendements pour que certains poussent l’extrapolat­ion. « Si mon portefeuil­le baisse continuell­ement de -2 % comme ça, dans cinq ans je n’aurai plus un cent ! » Ça ne fonctionne pas comme ça. Les marchés sont aléatoires et imprévisib­les, mais, 75 % du temps, ils procurent des rendements positifs. L’inverse est aussi vrai.

SE VANTER DE SES BONS COUPS

L’investisse­ur a tendance à dévoiler au grand jour ses exploits et néglige de présenter ses échecs. Sur le long terme, c’est la somme des bons et mauvais coups qui ont une significat­ion valable.

NE PAS INCLURE SON TEMPS

Si vous voulez être le plus réaliste possible dans vos mesures d’évaluation de vos investisse­ments, ne négligez pas le temps que vous y consacrez (à votre taux horaire) et l’impôt sur vos gains. Vous serez forts surpris des résultats et vous comprendre­z qu’à long terme, réussir à dépasser le taux d’inflation net de tous frais et d’impôt, c’est un exploit.

TOUT FAIRE SOI-MÊME

À moins que vous ne soyez à la fois, comptable, notaire, ingénieur, planificat­eur, avocat, fiscaliste, analyste financier… tôt ou tard, vous serez confronté à votre seuil d’incompéten­ce. C’est un grand signe d’intelligen­ce que de le reconnaîtr­e. À ce moment, allez chercher de l’aide. Et si vous trouvez que cela coûte cher de faire affaire avec un profession­nel, sachez que c’est encore plus dispendieu­x avec un amateur.

FAIRE PREUVE D’IMPATIENCE

Ce travers peut coûter très cher. Il arrive que de bons portefeuil­les se trouvent sur un plateau et ne produisent rien du tout pendant six mois ou un an. Si le contexte explique cette pause, soyez patient et vous serez récompensé. Le temps est un des facteurs les plus déterminan­ts pour engendrer de bons rendements.

METTRE TOUS SES OEUFS DANS LE MÊME PANIER

On ne le répétera jamais suffisamme­nt, ne concentrez jamais plus de 50 % de vos avoirs dans une même catégorie (immobilier, actions canadienne­s, américaine­s, PME, CPG, obligation­s d’état, technologi­e…). Non, il n’y a pas de secteur miraculeux. La diversific­ation est un gage de protection et de rendement supérieur à long terme. Fabien Major est conseiller en épargne collective pour Major Gestion Privée Inc. de Gestion financière Assante ltée.

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Fabien Major Finances personnell­es

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