Le Journal de Quebec

Le gouverneme­nt espagnol en passe d’être renversé

Le premier ministre conservate­ur Mariano Rajoy devrait tomber aujourd’hui après un vote au Parlement MARIANO RAJOY

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MADRID | (AFP) Le chef du gouverneme­nt conservate­ur espagnol Mariano Rajoy, affaibli par la condamnati­on de son parti dans un procès pour corruption, était en passe d’être renversé par une motion de censure qui doit porter le socialiste Pedro Sanchez au pouvoir.

Sauf défection de dernière minute, le vote décisif annoncé hier des cinq députés du Parti nationalis­te basque (PNV) donnera au numéro un du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) la majorité absolue de 176 sièges nécessaire pour déposer M. Rajoy et s’asseoir dans son fauteuil au Palais de la Moncloa.

Ce qui tournera une page de l’histoire politique espagnole, M. Rajoy, 63 ans, étant au pouvoir depuis décembre 2011. Plusieurs fois ministre, il a survécu depuis à plusieurs crises majeures. De la récession, face à laquelle il a imposé une sévère cure d’austérité, aux mois de blocage politique en 2016, où il est parvenu à se maintenir au pouvoir, jusqu’à la tentative de sécession de la Catalogne à l’automne dernier.

L’AFFAIRE DE TROP

Mais la sentence jeudi dernier du mégaprocès pour corruption « Gürtel » aura été l’affaire de trop pour M. Rajoy et le Parti populaire (PP), empêtré dans plusieurs scandales.

Et surtout le déclencheu­r de la motion de censure déposée par le PSOE, qui avec seulement 84 dépu- tés, a dû rassembler autour du nom de M. Sanchez une majorité hétéroclit­e composée de la gauche radicale de Podemos, des indépendan­tistes catalans et des nationalis­tes basques.

Alors que les analystes politiques donnaient en début de semaine très peu de chances à cette motion, le vent a tourné en quelques jours à Madrid.

La grande question qui se pose désormais est de savoir combien de temps M. Sanchez, qui a promis d’appeler à des élections anticipées, pourra gouverner.

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