Deux policiers sauvent un bébé de 20 mois
L’enfant s’était étouffé avec de la nourriture
Deux policiers de Québec ont réussi à sauver la vie d’un bambin de 20 mois qui s’était étouffé avec de la nourriture, jeudi, en faisant preuve d’un incroyable sang-froid.
Il était 9 h 47, lorsque les policiers Éric Tremblay et Judith Fournier ont reçu un appel pour un enfant en arrêt cardiorespiratoire, dans le secteur de Beauport. Ils se sont mis immédiatement en route.
« C’était la panique sur les lieux, relate le policier Tremblay. On a éloigné la mère un peu, car son enfant était couché par terre, tout cyanosé, ce qui la mettait dans un état de panique épouvantable. »
Un autre enfant, celui-ci âgé de trois ans, a également assisté à la scène.
« En arrivant, on a vu tout de suite l’enfant couché, au bout du couloir. L’oncle faisait les manoeuvres. Je lui ai offert de prendre la relève, il s’est tassé et s’est écrasé par terre, en pleurant », poursuit sa collègue.
CALME OLYMPIEN
Les deux partenaires ont, malgré l’intensité de l’intervention, gardé leur calme.
« On ne pense pas au fait qu’il pourrait ne plus rien avoir à faire, on fait ce qu’il faut », lance Mme Fournier.
Le massage cardiaque de la policière a duré quelques minutes et les chances de réanimer le petit étaient de bon augure.
« J’ai vu tout de suite que son massage a été efficace, car l’enfant reprenait des couleurs », explique M. Tremblay.
Toutefois, le pari n’était pas gagné. Alors qu’il montrait signe de vie en pleurant, le bébé est retombé inconscient à plusieurs reprises.
« Il partait, il revenait, il partait, puis revenait », explique le policier.
À leur arrivée, les paramédicaux ont pris la relève. Le policier a suivi le bambin dans l’ambulance, alors que sa partenaire conduisait la mère et l’autre enfant à l’hôpital.
PREMIÈRE VIE SAUVÉE
« C’est une chaîne d’interventions qui s’est très bien passée », indique le directeur adjoint à la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ), Martin Bérubé.
« On voyait que les manoeuvres avaient fait leur effet, ajoute-t-il. Le bébé a été ventilé durant tout le transport, car si on arrêtait, il devenait très amorphe. »
Il s’agit d’une première vie sauvée pour la policière Judith Fournier. « L’enfant est en vie et ça va bien. Je suis très contente pour la famille », conclut-elle.
« ON EST BIEN FORMÉ ET BIEN ENTRAÎNÉ, MAIS IL Y A LE VOLET ÉMOTIF. C’EST BEAUCOUP PLUS DIFFICILE LORSQUE L’ON INTERVIENT AUPRÈS D’ENFANTS » — le policier Éric Tremblay