Moins de pétrole, plus d’emplois
L’ÉNONCÉ
En réaction à l’achat de l’oléoduc Trans Mountain pour 4,5 milliards de dollars par le gouvernement fédéral, le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-dubois a fait valoir qu’il s’agissait d’une mauvaise décision pour l’environnement, mais aussi pour l’économie.
« Chaque dollar investi dans ces domaines-là : efficacité énergétique, transports publics et énergies renouvelables, crée de six à huit fois plus d’emplois que le même dollar investi dans les énergies fossiles », a-t-il exposé en conférence de presse mardi.
LES FAITS
Gabriel Nadeau-dubois base ses propos sur une étude de 2012 rédigée par Blue Green Canada, une alliance syndicale, et reprise par Équiterre.
Le rapport souligne qu’avec le 1,3 G$ de subventions accordées aux combustibles fossiles par le fédéral en 2012, il y a un potentiel d’environ 18 000 à 20 000 emplois dans l’éolien, le solaire, la biomasse et l’hydro-électrique. Avec cette même somme, le domaine de l’extraction du pétrole et du gaz a le potentiel de créer environ 2300 emplois.
L’étude de Blue Green Canada se base sur des chiffres publiés par une autre étude de l’université du Massachusetts. Celle-ci calcule la valeur d’un dollar investi dans les énergies vertes par le gouvernement de l’ontario et ses retombées en termes d’emplois pour la province.
Sans arriver exactement aux mêmes conclusions, l’agence internationale de l’énergie estime pour sa part dans son rapport annuel de 2017 que si les buts fixés par l’accord de Paris étaient atteints, 6 millions d’emplois seraient créés mondialement avec la transition vers les énergies renouvelables.