Le Journal de Quebec

Dans sa classe, on peut même rédiger un examen couché sur le plancher

- DAPHNÉE DION-VIENS

ST-EUSTACHE | Les élèves de Martine Desautels peuvent travailler n’importe où dans sa classe « flexible »… Ils peuvent même rédiger un examen couchés sur le plancher !

Dans cette classe de 2e année de l’école primaire HorizonSol­eil de Saint-eustache, on retrouve un vélo stationnai­re, une chaise berçante, des ballons pour s’asseoir, deux chaises de camping près des fenêtres et des élastiques sous tous les pupitres, pour les petites jambes qui ne tiennent pas en place.

« BESOIN DE BOUGER »

Lors du passage du Journal, un des élèves rédigeait un texte, couché par terre dans le fond de la classe. À ses côtés, une jeune fille noircissai­t les pages d’un cahier d’écriture, assise sur un banc.

« Les enfants ont besoin de bouger. Ils sont beaucoup plus calmes et apprennent mieux de cette façon », affirme Mme Martine.

ENSEIGNER SOUS LE SOLEIL

Depuis 23 ans, cette prof au rire contagieux « fonctionne beaucoup par essais et erreurs », explique-t-elle.

Dans les années 1990, elle a commencé à enseigner dehors, bien avant que la pratique soit plus répandue dans le réseau

scolaire.

L’aménagemen­t extérieur de l’école où elle enseigne présenteme­nt est moins propice aux leçons sous le soleil, mais Madame Martine sort régulièrem­ent pour faire bouger ses élèves.

Une de ses anciennes élèves, Ève-emmanuelle Brisebois, a été marquée par cette prof « à l’avant-garde », qui ne fait pas les choses comme tout le monde.

« J’ai un diagnostic de TDAH [trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactiv­ité] et c’est un peu grâce à elle si je n’ai jamais été médicament­ée, affirme-t-elle. Tout le monde se souvient de Madame Martine. »

 ?? PHOTO MARTIN ALARIE ?? Comme plusieurs enseignant­s, Martine Desautels a opté cette année pour une classe « flexible ». Elle a gardé les pupitres tout en ajoutant d’autres espaces de travail, que les élèves peuvent utiliser selon leurs envies.
PHOTO MARTIN ALARIE Comme plusieurs enseignant­s, Martine Desautels a opté cette année pour une classe « flexible ». Elle a gardé les pupitres tout en ajoutant d’autres espaces de travail, que les élèves peuvent utiliser selon leurs envies.

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