Le Journal de Quebec

Que peut-on espérer de la société de demain ?

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Comme tout le monde, vous aurez remarqué que notre société québécoise a beaucoup évolué entre le milieu du 20e siècle et le quasiment quart du 21e siècle. Jadis, personne ne donnait son avis sur rien, et peu à peu avec la nationalis­ation de l’électricit­é et la volonté de certains politicien­s de nous bâtir un Québec pour les Québécois, nous nous sommes déniaisés et nous avons pris la parole. Il faut dire que la fameuse Révolution tranquille a participé à cette évolution.

Les grands thèmes qui faisaient frémir le monde dans les années 1980 : homosexual­ité, SIDA et suicide, nous sont peu à peu devenus plus familiers et ont permis à des familles de se raccorder. On a banni le tabac des lieux publics et mis des balises à l’alcool au volant, de sorte que les gens sont de plus en plus conscients des dangers pour la santé individuel­le et le bien public. Par contre, cette évolution sociale a fait sortir les gens de nos églises au point où on songe à les vendre pour en faire des condos ou des entreprise­s.

Et c’est là que je voulais en venir. Est-ce que l’évolution n’a pas ses limites ? Regardez ce qui arrive avec Facebook avec le vol de données personnell­es, au point où même M. Zuckerberg ne sait plus comment s’en sortir. Moi, j’ai 90 ans et il m’en reste pas mal moins à vivre en avant que ce que j’ai derrière moi. Moi, je pense à nos jeunes qui ont le nez collé sur leur tablette ou leur téléphone intelligen­t et qui ne voient pas passer la parade. Où vont-ils se retrouver dans 10 ou 20 ans ? Qu’estce qu’on leur aura passé sous le nez sans qu’ils s’en rendent compte ? Ça fait peur, Louise.

Vous êtes plus jeune que moi et on dirait que ça n’inquiète pas les gens de votre génération. Qu’on accepte ce qui était autrefois inacceptab­le, je peux comprendre. Mais qu’on en soit rendu à un tel niveau d’insoucianc­e quant à ce qui se passe dans le monde et la catastroph­e vers laquelle on s’en va, ça me sidère.

Lionel, un vieux qui voudrait protéger les jeunes

On ne protège jamais personne contre son gré, Lionel. Pouviezvou­s juste imaginer dans votre jeu- nesse que tous les enfants à partir de l’âge de deux ans pourraient se servir d’une tablette quasiment mieux que leurs parents ? Des erreurs, tout le monde en fait, et ils vont en faire aussi. Mais ne pensezvous pas qu’à la vitesse où les nouvelles font le tour du monde, les jeunes de demain seront mieux équipés que nous pour faire face aux changement­s ? Tous les changement­s ne seront pas bénéfiques. Mais qui sait si les moyens de remédier aux erreurs ne seront pas plus rapides à mettre en place. Moi, je suis optimiste.

Mon avis sur les barbes de trois jours

Je suis d’accord avec monsieur Grenier sur sa façon de décrier la pilosité des jeunes hommes d’aujourd’hui. À cause de ce phénomène, tous les hommes se ressemblen­t. Ils ont tous l’air délabrés et sales. Sans parler des brimbales qu’ils ont dans le nez, les babines et les sourcils. Et que dire de ces affreux et gros tatouages qu’ils arborent ? Tout cela est très laid. Où s’en va cette génération ? Soit chez le diable ou sur une autre planète. Alors qu’ils se croient beaux, ils n’ont rien d’attrayant. Pauvres jeunes filles, elles ne savent pas quoi ou qui aimer… c’est triste ! SVP les gars, revenez sur terre !!!

Homme mûr, bien rasé, heureux de voir comment la vie peut être belle.

Comme l’interlocut­eur précédent, ne pensez-vous pas que votre réaction est conséquent­e de ce qu’on appelle un choc de génération ? Non seulement les jeunes filles ne sont pas malheureus­es avec les garçons de leur âge, mais elles affichent elles aussi tatouages et piercing.

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