Une première depuis 1993
La finale de la Coupe Stanley entre les Golden Knights de Vegas et les Capitals de Washington suscite un intérêt monstre au Québec, du jamais vu depuis la dernière présence du Canadien de Montréal en grande finale en 1993.
Il y a trop de nouveautés, trop d’histoires dans cette finale pour atténuer l’intérêt des amateurs de hockey. Tout semble irréel, mais ô combien extraordinaire.
Il faut reconnaître que, même si la présence d’alex Ovechkin en finale a de quoi susciter la curiosité, ce sont les Golden Knights qui sont la principale raison de cet engouement qui ne s’estompe pas. Et pas seulement en raison de ce qu’ils font sur la patinoire.
Le hockey a toujours été un sport conservateur, voire constipé, et très peu innovateur.
Soudainement, on a l’impression que les Golden Knights sont venus fracasser les conventions, la vieille mentalité qui régnait depuis trop longtemps dans la LNH. Les petits nouveaux se permettent à peu près tout, et ça fonctionne.
UN EXEMPLE À SUIVRE
On a l’impression qu’à l’heure actuelle, les 30 autres formations de la LNH sont en mode découverte. Bien ancrés dans leurs vieilles façons de faire, l’arrivée des Golden Knights les forcera à s’améliorer, se moderniser.
Je ne sais pas exactement comment, mais c’est évident, il y aura des changements à travers la ligue en ce qui a trait au spectacle offert. En ce moment, je ne connais personne qui n’aime pas les cérémonies d’avant-match des Golden Knights. Oui, certains trouvent peutêtre qu’ils en font trop, que c’est exagéré. Sur ce point, je peux reconnaître qu’il serait difficile, à Montréal disons, de faire pareil puisque les conditions météorologiques extérieures sont complètement différentes.
Par contre, il y a moyen d’ajouter à la qualité de l’expérience client et ce, peu importe le marché.
DES SUPER BOWL
Les Golden Knights ont réussi à faire de chaque match à domicile un événement en soi. Lors des deux premiers matchs de la finale de la Coupe Stanley, on avait l’impression d’assister à des mini Super Bowl.
Et la foule semble s’y plaire. Non seulement parce que le spectacle est franchement spectaculaire, mais aussi puisque l’organisation a réussi dès l’an 1 à créer un lien fort entre les joueurs et les partisans. On a fait lever certains tabous, ceux qui disaient qu’il ne fallait pas déranger les joueurs avant ou après les matchs ou que d’inviter le public aux entraînements serait une distraction. Il semble qu’au cours des dernières années, les formations de la LNH ont tout fait pour éloigner les fans de leur équipe alors que ce sont eux qui paient le gros prix pour les voir évoluer, soir après soir.
À Vegas, c’est tout le contraire. Les joueurs sont toujours disponibles et les entraînements sont présentés devant une salle comble.
UN ENGAGEMENT
Avouons-le, ça fait différent de Montréal où les joueurs s’empressent de quitter au volant de leurs rutilantes voitures aux vitres teintées.
À mes yeux, le comportement qu’ont adopté les joueurs des Golden Knights à l’endroit des partisans devrait faire partie de la description de tâche de chacun des joueurs de la LNH, peu importe le marché.
Ça devrait être naturel pour eux, mais ils sont malheureusement de moins en moins nombreux à le faire. P.K. Subban le faisait bien, à Montréal.
Mais c’est maintenant une histoire du passé.