Le rapport sur le financement des partis se fait attendre
Le DGEQ pourrait le publier après les élections
Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) refuse de s’engager à dévoiler avant les élections les conclusions de sa vaste enquête sur le financement politique des 20 dernières années.
« Les travaux se poursuivent, ils vont être rendus publics, mais je ne peux vous confirmer à quel moment les travaux seront terminés », s’est bornée à répondre la porte-parole du DGEQ, Alexandra Reny.
En janvier dernier, le DGEQ avait pourtant assuré à notre Bureau parlementaire que le rapport final serait dévoilé avant le scrutin du 1er octobre.
En avril 2016, les partis à l’assemblée nationale ont tous consenti à ouvrir leurs livres au chien de garde de la Loi électorale.
UN DEMI-MILLION $ À L’EXTERNE
Les limiers de Pierre Reid avaient le mandat de remonter jusqu’en 1996 pour scruter les documents liés au financement des différentes formations politiques.
Devant l’ampleur de la tâche, le DGEQ a même eu recours à une expertise externe pour l’aider à déceler les traces de financement politique illégal.
La firme comptable Samson & Associés a obtenu l’été dernier un contrat d’une valeur de 510 325 $ pour vérifier la conformité des contributions politiques visées.
« On a fait le constat qu’on n’avait pas la capacité à l’interne de réaliser ce mandat », avait alors expliqué Julie Saint-arnaud, du département des communications du DGEQ. Avec les élections municipales prévues à l’automne et la quantité de documents à analyser, la tâche était trop lourde.
Deux ans et un demi-million $ plus tard, l’enquête n’est toujours pas terminée. Depuis le début de cette enquête, le PLQ a dû rembourser 939 294 $ de dons illégaux. Après avoir contesté une partie des sommes demandées, le Parti québécois a versé au DGEQ 376 025 $ de contributions irrégulières, alors que la CAQ a dû retourner 87 505 $.