Une passerelle pour la piste Dalhousie
Québec investira « quelques millions » pour les vélos
Une passerelle surélevée est la solution permanente trouvée par la Ville de Québec et le Port pour faire passer les vélos sur les quais près de Dalhousie, mais pas avant 2019.
La Ville de Québec a présenté hier ce qui deviendra une « oeuvre d’art », inspirée du Snake, une piste cyclable en hauteur située à Copenhague, au Danemark. Alors que cette dernière a été bâtie pour franchir un canal, la future passerelle de Québec permettra aux cyclistes d’éviter piétons et croisiéristes qui circulent sur les quais, près du terminal de croisière, et de laisser passer les camions d’approvisionnement des navires.
La piste mesurera 322 mètres de long et sera juchée à 5 mètres de hauteur, selon la même norme qu’un viaduc. Elle passera près du stationnement étagé de la place des Canotiers et devant l’agora.
LA PLUS SÉCURITAIRE
« C’est la solution la plus sécuritaire », ont assuré en choeur le maire de Québec, Régis Labeaume, et le PDG du Port, Mario Girard. « C’est la meilleure solution, mais c’est aussi la seule solution », a soutenu M. Girard, qui a rappelé que 400 000 croisiéristes convergeront vers Québec dans les prochaines années.
La passerelle de béton recouverte de polymère coloré sera interdite aux piétons. Par contre, quelques belvédères seront aménagés pour que ces derniers puissent profiter de la vue. La structure coûtera « quelques millions de dollars », selon le maire, qui n’a pas voulu donner de chiffres précis pour ne pas nuire au processus d’appel d’offres.
Convaincu que le nouveau lien deviendra un attrait touristique, il a ajouté qu’il sera « distinctif, moderne, et [qu’il] s’intégrera parfaitement au décor ».
Le Port de Québec injectera 1 million $ pour le projet, dont il sera le maître d’oeuvre, en plus de rendre ses terrains disponibles pour la construction. La passerelle sera ouverte en juin 2019.
RETOUR SUR DALHOUSIE ?
Entre-temps, la solution temporaire d’une piste sur les quais fonctionnera jusqu’à la fin août. Mais quand les croisiéristes afflueront, elle devra être déplacée. La Ville est à la recherche de solutions pour éviter que voitures et vélos aient de nouveau à cohabiter sur Dalhousie. « Si on n’est pas capable, il va y avoir deux mois sur Dalhousie : septembre et octobre », avise le maire.
Le cas échéant, l’administration Labeaume promet de mettre à contribution le « gestionnaire artériel », qui contrôle en temps réel les feux de circulation pour « nettoyer Dalhousie » en période de pointe, afin d’éviter des embouteillages comme ceux qui avaient tant fait rager les automobilistes l’été dernier.
Pour Accès transports viables, la solution sur Dalhousie était le lien le plus direct et efficace. « Mais c’est un choix. On ne se plaindra pas d’un investissement pour les cyclistes. Si ça permet de dénouer l’impasse et que tout le monde est content, allons-y pour ça », a exprimé le directeur général Étienne Grandmont.